Arithmetiq, la start-up de shampoings naturels en kit créée par Maxime Lasplanchas (Sup’Biotech promo 2013)
Au mois de novembre 2019, les habitués du site de crowdfunding Ulule ont pu découvrir la campagne de financement participatif lancée par Arithmetiq, une jeune start-up française spécialisée dans les shampoings naturels en kit. Derrière elle se trouve un Ancien de Sup’Biotech bien décidé à tirer son épingle du jeu dans le monde de la cosmétique « Do It Yourself » : Maxime Lasplanchas (promo 2013).
Grands groupes, Chine et start-up
Avant de devenir entrepreneur, Maxime a connu plusieurs vies. Passé par Sup’Biotech puis par un Master spécialisé en marketing à HEC, le jeune diplôme passionné par l’univers de la cosmétique débarque d’abord chez L’Oréal. « Là-bas, j’ai eu la chance de pouvoir changer plusieurs fois de poste. J’ai commencé à ce que L’Oréal appelle la « DPGP », soit la division produit grand public, en étant en charge de l’analyse des campagnes digitales. Ensuite, je suis passé à la direction marketing international de Garnier où j’ai été en charge de refaire entièrement le site Web de la marque pour tous les pays. Enfin, j’ai intégré la division « corporate » où j’ai travaillé en communication digitale pour le Groupe L’Oréal dans le monde. »
Après trois années bien remplies, Maxime rejoint un autre grand groupe en s’éloignant du secteur cosmétique. « Je décide d’aller chez Carrefour, pour intégrer le Graduate Program Digital. Il s’agit d’un programme sur deux ans qui permet de changer régulièrement de missions et d’environnements. Cela m’a permis de travailler pendant un an en tant que chef de projet digital chez Carrefour Voyage puis d’aller six mois en Chine pour travailler sur les stratégies CRM et enfin, à mon retour en France, d’évoluer au sein d’une start-up en étant « prêté » par Carrefour. » Cette dernière expérience va alors tout changer chez le jeune ingénieur. La start-up en question s’appelle Feed, se développe sur le segment de la smart food (« des poudres et barres remplaçant un repas quand on n’a pas le temps de manger ») et séduit tellement Maxime qu’il décide de quitter son poste pour la rejoindre à plein temps. Une histoire qui durera un an, le temps pour lui de faire mûrir son propre projet de création d’entreprise et de se lancer dans l’aventure Arithmetiq. « L’idée me trottait dans la tête depuis quelque temps, mais ce n’est que depuis mai 2019 que je me concentre pleinement sur le projet. »
L’ambition d’une cosmétique responsable
Avec Arithmetiq, Maxime Lasplanchas ne fait pas que revenir à son « premier amour » (la cosmétique) : il espère aussi répondre à un réel besoin. « Comme beaucoup de gens, j’utilise très souvent des applications scannant les compositions des produits comme Yuka. Or, après avoir compulsivement scanné tout ce qui se trouvait dans ma salle de bain, j’ai été assez déçu de voir que mes produits avaient quasiment tous des notes assez faibles… alors que je les adorais et que je trouvais qu’ils donnaient de bons résultats. Je me suis alors demandé comme faire pour améliorer tout ça. Je me suis tourné vers la cosmétique naturelle, la cosmétique bio et, enfin, la cosmétique maison. » Cette dernière consiste à acheter les ingrédients de son côté, à faire sa petite recette chez soi et avoir un produit dont on est certain de la conception. « Seulement, je me suis rendu compte d’une limite à cette pratique : à moins de s’y connaître vraiment en composés chimiques et en principes de fabrication, l’utilisateur se retrouve très souvent face à un risque de surdosage, oublie des étapes ou ne sait pas comment bien décontaminer son matériel. Il y avait clairement quelque chose à créer selon moi pour apporter ce côté satisfaisant et sain de la cosmétique maison tout en enlevant ces risques liés au fait que tout le monde n’est pas un professionnel de la formulation cosmétique. »
Actuellement à plein temps sur le projet suite à son départ de Feed, Maxime a démarré son entreprise en allant volontairement à contre-courant, histoire de se démarquer des autres acteurs de la cosmétique maison. « La plupart d’entre eux profitent d’une faille réglementaire qui leur permet de ne pas déclarer leurs produits comme des produits finis et ainsi échapper aux obligations notamment toxicologiques du reste de l’industrie. Moi, j’ai voulu faire l’inverse et j’ai passé plusieurs mois à rencontrer énormément de plateformes de développement et de production afin de trouver les bons partenaires industriels pour initier le projet. »
Un public déjà trouvé !
Le travail en amont réalisé par Maxime lui a ensuite permis de lancer sa campagne de crowdfunding le 18 novembre dernier. Une démarche logique à ses yeux : « Arithmetiq souhaitant commercialiser des shampoings naturels en kit, efficaces et sans danger pour le corps comme l’environnement, il m’a semblé primordial de pouvoir m’assurer de l’adhésion du public et donc de voir s’il y avait un réel marché pour ce type d’offre. La campagne de crowdfunding l’a clairement démontré, en atteignant son premier objectif à peine 36 h après son lancement ! »
Récemment, et alors qu’elle doit se poursuivre jusqu’au 18 décembre, la campagne Ulule d’Arithmetiq a même franchi la barre des 150 % atteints, ce qui signifie 235 préventes enregistrées pour la start-up mais aussi la « mise en place de notre système de consigne et ainsi réduire d’autant plus notre impact environnemental ». Une étape qui réjouit Maxime, désormais focalisé sur l’objectif des 200 % qui lui permettra de développer de nouveaux types de produits naturels, comme des après-shampoings et des masques, et sur la médiatisation de sa marque.
Savoir-faire, rigueur et sentiment de liberté
Pour faire progresser sa structure, l’entrepreneur peut aussi compter sur l’expérience emmagasinée lors de ses précédentes expériences professionnelles. « D’une certaine manière, avoir travaillé dans des grands groupes me permet de comprendre comment la concurrence fonctionne et de connaître les bonnes pratiques pour me développer plus vite. Pour autant, une start-up a aussi ses propres avantages : elle permet une agilité importante que des grandes entreprises ne peuvent pas forcément se permettre selon leur business model. Par exemple, je ne vois pas L’Oréal commercialiser aujourd’hui un produit en plusieurs flacons ni mettre en place un système de consigne. »
Enfin, au quotidien, Maxime avoue continuer à puiser dans les connaissances acquises lors de son parcours étudiant à Sup’Biotech. « La rigueur scientifique que l’on apprend à l’école me permet d’être droit dans mes bottes aujourd’hui ! Je suis sûr d’avoir entre les mains un produit performant et une réelle honnêteté intellectuelle vis-à-vis de ma démarche. Et je me sers encore de l’ensemble des enseignements en entrepreneuriat et en cosmétique que j’ai pu recevoir lors du cursus ! Quand j’ai commencé le projet, j’ai ainsi ressorti toutes mes notes prises en cours, abordant le business plan, les investisseurs, etc. C’est ce qui m’a permis de poser les bases de mon projet. »
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