Une année internationale en Finlande : de Sup’Biotech à Kokkola
En 3e année, les étudiants de Sup’Biotech partent pour l’une des 84 universités partenaires de l’école afin d’effectuer un semestre à l’International inoubliable. Mais pour Pierre Blond (Sup’Biotech promo 2023), ce moment clé du cursus est encore plus particulier car le futur ingénieur fait partie de la première promotion à bénéficier d’un nouveau programme. Ce dernier lui permet de vivre une année entière en Finlande avec à la clé, un double diplôme délivré par la Centria University of Applied Sciences, mais surtout une expérience unique. Sup’Biotech vous propose de suivre au fil des mois son périple finnois dans une série de trois articles.
Pierre Blond
Pierre a d’abord commencé ses études supérieures par une première année de médecine. « Tout ce qui touchait à la santé m’intéressait beaucoup, sauf que les études de médecine n’étaient pas faites pour moi. J’ai alors voulu me réorienter et fait pas mal de salons étudiants. C’est comme ça que j’ai découvert Sup’Biotech. » Séduit par l’idée de pouvoir allier le monde de l’ingénierie à la santé, l’étudiant passe par les admissions Advance parallèles pour rebondir au sein de l’école d’ingénieurs. Une transition qui s’est faite plutôt en douceur : « Les deux premières années à Sup’Biotech sont celles du cycle préparatoire. Cela demandait du travail, bien sûr, mais comme je venais de PACES, j’avais déjà eu l’occasion de voir pas mal de choses. J’ai donc beaucoup plus travaillé les activités en laboratoire et l’univers du monde végétal que je ne connaissais pas. Cela m’a énormément plu et m’a permis de découvrir qu’il n’y avait pas que la santé qui pouvait m’intéresser. » C’est à la fois cette découverte et son attrait pour les pays nordiques qui le pousseront à opter pour la Centria University of Applied Sciences.
La fraîcheur de Kokkola
En effet, ayant déjà eu la chance d’aller en Islande et en Norvège par le passé, Pierre avait à cœur de pouvoir concilier la découverte d’une troisième destination nordique avec sa nouvelle appétence. « Je voulais une immersion dans un pays que je ne connaissais pas, avec idéalement le moins possible de Français sur place. Alors quand la Finlande a été proposée par l’école, dans le cadre d’un nouveau programme d’un an permettant en plus l’obtention d’un double diplôme, je n’ai pas hésité. D’autant que ce cursus était beaucoup plus orienté sur l’environnement, un domaine encore nouveau pour moi et que je voulais davantage explorer. »
Présent en Finlande depuis la mi-août, Pierre a eu le temps de faire plus ample connaissance avec la Centria University of Applied Sciences située au nord du pays, dans la petite ville de Kokkola. Un campus éloigné de près de 2 090 kilomètres de celui qu’il a l’habitude de fréquenter à Sup’Biotech. Pour autant, il n’est pas le seul « Ranskan kieli » sur place, à sa grande surprise. « Je pensais qu’avec une destination comme la Finlande, où il fait plutôt froid et où les journées sont courtes, il n’y aurait pas beaucoup de Français. Je me suis trompé : parmi les 50 étudiants internationaux, une trentaine vient de France ! Après, quand nous sommes en cours, nous sommes mélangés avec les autres élèves. Tous les cours sont d’ailleurs dispensés en anglais, ce qui n’est pas un problème pour moi. J’aime bien parler anglais et les cours sont, de toute façon, assez facile à suivre car les professeurs, souvent finnois ou suédois, prennent le temps d’expliquer afin que tout le monde puisse comprendre. » Et pour se faire comprendre, rien de mieux que d’apprendre quelques mots de finnois. « Il faut apprendre un peu la langue, c’est sûr. Je suis donc des cours en parallèle au cursus. C’est compliqué, mais les formules de politesse permettent au moins de s’en sortir ! »
En plus de cours de biotechnologies et des travaux en laboratoire, l’étudiant expérimente de nouvelles matières à Centria. comme par exemple, la « Process Simulation ». « Via un logiciel de chimie, on arrive à modéliser des réactions et à prévoir des problèmes pouvant arriver avant la mise en application, explique Pierre. On comprend alors mieux le processus d’une réaction chimique et pourquoi il ne faut pas associer tels et tels réactifs. » Il apprécie aussi le cours « Cleaning Technics », qui permet « d’apprendre à protéger la planète, les bons gestes à avoir, ce qui est mis en place pour préserver l’environnement, etc. »
Randonnées et aurores boréales
En Finlande, la vie n’est pas la même qu’en Île-de-France. « Ici, c’est très calme. Il n’y a rien autour et il faut faire au minimum une heure de vélo pour se rendre dans une ville aux alentours. Bien que Kokkola soit étudiante, il y a moins de commerces ou de lieux festifs que dans une grande ville. On profite surtout de la nature environnante, des parcs, des forêts, du bord de mer… C’est une destination qui n’est pas faite pour ceux qui aiment les grands espaces urbains ! »
Pierre profite aussi de son séjour nordique et d’un emploi du temps moins dense qu’en France (« j’ai, en moyenne, un à deux cours par jour ») pour explorer les environs. Ainsi, à la Toussaint, l’étudiant est parti avec des amis dans la région des lacs, au sud-est de Kokkola. « Nous avions loué une maison, au milieu de nulle part. Pendant une semaine, nous nous promenions, faisions des randonnées et de la barque. Nous en avons aussi profité pour visiter les villes de Kuopio et Jyväskylä. Un week-end, nous sommes aussi allés à Stockholm, en Suède, pour visiter. Dès qu’on peut, on essaye de bouger, de découvrir le pays. » Mais l’étudiant voyage aussi grâce à l’université, cette dernière ayant permis aux élèves de se rendre une semaine en Laponie. Au programme, de nombreuses activités typiques de la région : balade en chiens de traineau, conduite de rennes, promenade en bateau sur les mers nordiques, randonnées, sauna ou encore baignade dans les lacs glacés.
Quant au meilleur souvenir du futur ingénieur en Finlande, il reste pour le moment lié au ciel quand, en octobre, il a pu assister à un spectacle naturel féérique. « Comme c’était la période des aurores boréales, un responsable des échanges internationaux nous a indiqué un endroit et une heure pour les observer. C’était la première fois de ma vie que j’en voyais ! Je pensais vraiment voir une lumière flamboyante dans le ciel, mais finalement, on se rend vraiment compte des couleurs en photo ! C’était tout de même incroyable et surtout un rêve que j’avais depuis longtemps. J’étais émerveillé. » Durant ce mois de décembre, Pierre compte vivre un nouveau séjour à la saveur particulière, en se rendant quelques jours à Rovaniemi, village réputé pour être celui de l’esprit de Noël. Mais ça, c’est une autre histoire à suivre dans les mois prochains !