OGM : Un amendement divise la majorité
Par Elsa Bellanger
Entamé le 1er avril, l’examen du projet de loi sur les organismes génétiquement modifiés par les députés s’est prolongé hier soir et devrait s’achever aujourd’hui par un vote solennel du texte, sauf nouveau retard. Sur les 479 amendements déposés, le 242, celui protégeant « les zones de productions de qualité sans OGM », adopté la semaine dernière réveille les tensions au sein de la majorité.
Toujours en débat, le projet de loi sur les organismes génétiquement modifiés (OGM) devrait être adopté aujourd’hui au cours d’un vote solennel des députés, sauf nouveau retard. Le long examen des 14 articles du texte a révélé des tensions au sein de la majorité, les députés UMP dénonçant le manque de « lisibilité » de l’action gouvernementale.
L’amendement de la discorde
« Nous voulons une lisibilité pleine et entière des messages gouvernementaux », a déclaré à la presse le patron du groupe, Jean-François Copé. « Quand un amendement vient de la gauche et que le gouvernement s’en remet à la sagesse de l’Assemblée, ça veut dire tout simplement qu’il l’approuve » poursuit-il, visant la secrétaire d’Etat à l’écologie Nathalie Kosciusko-Morizet, qui représentait le gouvernement et s’en est remis à la sagesse de l’Assemblée lors du vote, la semaine dernière, de l’amendement Chassaigne (PC) qui vise à protéger « les zones de productions de qualité sans OGM ».
Considéré comme une « victoire » par l’opposition, l’adoption de cet amendement a fait naître des tensions au sein de la majorité. François Sauvadet, président du groupe Nouveau Centre, dénonce « le cafouillage gouvernemental permanent ».
Mardi, sur France 3, Nathalie Kosciusko-Morizet a défendu le texte en déclarant « on est en train de construire un cadre juridique avec un système de responsabilités, avec la transparence, avec un Haut conseil sur les biotechnologies pour éclairer tout le monde, qui fait participer la société civile : on avance ». Interrogé par les socialistes, Jean-Louis Borloo a réitéré son soutien à la secrétaire d’Etat et assuré qu’il n’y aurait pas de deuxième lecture de l’amendement en question. Son passage au Sénat devrait donner lieu à une relecture. […]
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