Frank Yates, nouvel enseignant-chercheur à Sup’Biotech

Frank Yates, enseignant-chercheur, a rejoint Sup’Biotech cette année. Spécialiste des cellules souches pluripotentes, ses cours concerneront le développement des cellules souches et le génie génétique. Il poursuivra en parallèle ses recherches, en collaboration avec l’Inserm. Frank Yates est titulaire d’une thèse en immunologie réalisée à Paris à l’hôpital Necker. Il a ensuite effectué deux post-doctorats de 3 ans à Harvard puis à l’Inserm.

En quoi consiste exactement le sujet de votre spécialité, les cellules souches pluripotentes ?

Les cellules souches pluripotentes ont été découvertes chez l’homme en 1998. Elles possèdent deux propriétés qui les rendent particulièrement intéressantes : elles sont capables de s’auto-renouveler et peuvent être différenciées en n’importe quelle autre cellule de l’organisme. En laboratoire, elles peuvent donc offrir une base d’étude pour le développement de cultures de tissus cellulaires, voire même pour la création artificielle d’organes. Les cellules utilisées jusqu’alors étaient prélevées à partir d’embryons humains, ce qui posait des problèmes d’éthique. En 2007, un chercheur japonais a découvert qu’on pouvait effectuer de tels prélèvements sur l’adulte, ce qui a ouvert de nombreuses possibilités. Ce domaine de recherches a alors explosé.

3recherchesurlescellulessouches.jpgDans quels domaines les cellules souches peuvent-elle trouver une application pratique ?

L’une des applications possibles offertes par ces développements se trouve dans la médecine, pour soigner certaines maladies telles que la drépanocytose, la « plus fréquente » des maladies rares. Le patient atteint de drépanocytose possède des globules rouges en forme de faucille, ce qui a de graves conséquences sur sa santé. Il était jusque-là traité par des transfusions sanguines et dans certains cas par une greffe de moelle osseuse. On peut imaginer qu’il soit traité à l’avenir par une greffe sur lui-même de ses propres cellules souches pluripotentes différenciées obtenues à partir de sa peau par exemple. Cela prendra du temps car il faudra évidemment maîtriser les difficultés techniques et les risques liés à cette nouvelle application, qui reste encore hypothétique bien qu’elle ait déjà été réalisée chez la souris.

Y a-t-il un lien avec la recherche sur le cancer ?

La recherche sur les cellules souches pluripotentes est également intéressante dans la mesure où ces dernières partagent de nombreuses propriétés avec les cellules cancéreuses. Elle pourra donc profiter des acquis de 50 années de recherche sur le cancer. Et inversement, la recherche sur le cancer pourra bénéficier des évolutions de celle sur les cellules souches.

Comment s’organisera votre cours à Sup’Biotech?

Mon cours débutera avec de la biologie du développement classique, en reprenant les 1res étapes de l’embryogénèse. On étudiera comment dans un embryon se forment des niches au sein desquelles se développent des cellules souches, qui apparaissent selon le type plus ou moins tôt dans le développement. Puis je me pencherai sur le cas des cellules souches hématopoïétiques (productrices de cellules sanguines), qui est à présent très bien connu et trouve de nombreuses applications cliniques. Enfin, en montrant les similarités des cellules souches hématopoïétiques avec les autres cellules souches de l’organisme, on étudiera les cellules souches dans leur ensemble et les différents cas. Pour ce qui concerne les travaux pratiques, j’espère pouvoir assez rapidement transférer une grande partie de mes activités de recherche à l’Inserm dans les laboratoires de Sup’Biotech.

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