Une année internationale en Finlande : « kiisko » pour tout !

Une année internationale en Finlande : "kiisko" pour tout !

En 3e année, les étudiants de Sup’Biotech partent pour l’une des 103 universités partenaires de l’école afin d’effectuer un semestre à l’International inoubliable. Mais pour Pierre Blond (Sup’Biotech promo 2023), ce moment clé du cursus a été encore plus particulier car le futur ingénieur a fait partie de la première promotion à pouvoir vivre une année entière en Finlande avec à la clé, un double diplôme délivré par la Centria University of Applied Sciences, située à Kokkola. De retour de son périple depuis le mois de mai et actuellement en stage à Sanofi, Pierre dresse le bilan de son séjour nordique. 


Une année internationale en Finlande : "kiisko" pour tout !

Une histoire de virus et de bactérie

La dernière fois que Pierre avait confié à Sup’Biotech ses impressions sur son année finlandaise, c’était au mois de mars, quand il expliquait être sur le point de démarrer une thèse ambitieuse sur la « Halomonas titanicae », cette bactérie marine connue pour manger petit à petit l’épave du célèbre Titanic. Toutefois, malgré la quantité importante de travail à fournir, il ne se doutait alors pas que ses ultimes mois en Scandinavie allaient majoritairement l’obliger à rester cantonné à Kokkola. « Durant ce second semestre, la Covid-19 a un peu plus touché le pays, regrette Pierre. Cela nous a donc empêché de bouger, moi et mes amis, jusqu’à la fin des cours. Mais cela m’a permis de me recentrer sur moi, à savoir ce que j’aimais faire et ce dont j’avais besoin. » De quoi faire trouver le temps long à cet étudiant jusque-là friand de séjours à la découverte du pays (il était particulièrement fan de la région des lacs). Pour autant, ne comptez pas trouver du regret dans sa voix au moment d’évoquer son grand départ : « J’étais un peu triste car tous mes amis sur place repartaient eux-aussi chez eux, dans différents endroits de France, mais d’un autre côté, j’étais content de retrouver ma famille. Je suis parti sans regret car j’ai surtout eu l’impression d’avoir fait tout ce que je voulais faire en Finlande. Au niveau des paysages, c’est un pays juste incroyable : si vous aimez la nature et les grands espaces, je ne peux que vous conseiller d’aller là-bas ! »


Une année internationale en Finlande : "kiisko" pour tout !

Du reste, durant son séjour prolongé à Kokkola comme à son retour en France, Pierre n’a pas eu l’occasion de se tourner les pouces. « J’ai terminé ma thèse fin juin et l’ai envoyée en soumission à ma tutrice en Finlande », explique celui qui se prépare désormais à passer sa future soutenance en présence de sa tutrice finlandaise en visio et d’un représentant de Sup’Biotech. Une étape qu’il attend sans trop d’appréhension, conscient des efforts consentis pour arriver jusqu’ici. Cela sera pour lui une manière de clore définitivement cette parenthèse internationale qui n’a eu de cesse d’accroitre son intérêt pour la biologie marine. « Cela m’a clairement donné envie de travailler sur ce secteur qui regroupe énormément d’aspects que j’apprécie, comme la biologie, le monde sous-marin – qui regorge encore d’énormément de ressources non exploitées ou pas encore découvertes – et, évidemment, l’environnement, sujet que j’ai aussi pu approfondir durant cette année en Finlande. »


Une année internationale en Finlande : "kiisko" pour tout !

Après l’environnement, le médical

En attendant de pouvoir passer sa soutenance et d’explorer plus tard les bactéries des fonds marins, Pierre réalise depuis le mois de juillet un stage de six mois au sein de Sanofi en tant que Communication Digital Intern. « Au sein de la R&D, je suis en charge de numériser des données déjà traitées et analysées par d’autres scientifiques afin de les rendre beaucoup plus intuitives pour d’autres chercheurs arrivant sur le projet. L’idée, c’est que ces derniers puissent avoir tout de suite une meilleure compréhension du projet dès le départ ! » Bien qu’éloignée des sujets environnementaux traités en Finlande, cette nouvelle mission n’est pas pour lui déplaire. « Mon poste actuel me satisfait beaucoup car il me permet d’acquérir de nouvelles compétences et d’expérimenter une autre façon de travailler en équipe, poursuit-il. Selon le projet, mes tâches ou des questions que j’ai à poser, je suis ainsi amené à être en relation avec beaucoup d’internationaux, comme des chercheurs Britanniques ou des Américains, sans oublier les nombreux Allemands présents dans mon équipe. »


Une année internationale en Finlande : "kiisko" pour tout !

La méthode finlandaise

Outre de nouvelles connaissances environnementales, le passage de Pierre à Centria lui a également fait découvrir une nouvelle façon de travailler. « Là-bas, la manière de penser et de voir l’évolution de l’étudiant durant ses études est beaucoup plus centrée sur ce que l’étudiant sait faire, ce qu’il aspire à faire et ce qu’il réussit. Le système finlandais pousse l’étudiant sur ce qu’il sait bien faire jusqu’à exceller, tout en lui permettant de s’améliorer sur ses points faibles. Cela m’a appris à mieux gérer ma répartition du travail, selon ce qui est plus important ou non. Auparavant, je bossais vraiment sur tout d’une même manière alors que je connaissais déjà certains sujets. Maintenant, je minimise ce que je connais bien sans rien oublier pour privilégier les points faibles et atteindre un meilleur équilibre. » De quoi lui permettre d’aborder sereinement la fin de son cursus avant peut-être d’envisager une carrière à l’étranger ? Le néo-ingénieur ne ferme pas la porte à cette option même s’il se laisse du temps avant de fouler d’autres territoires. « Pour le moment, je me vois plutôt me stabiliser quelques années sur Paris après mes études avant de partir ailleurs, mais si je peux le faire, ce sera avec plaisir ! Cela dépendra surtout de ce que je pourrais trouver ou de ce qu’on me proposera. Je pense vraiment que c’est quand on est jeune qu’il faut faire des expériences, partir à l’étranger, découvrir d’autres cultures et se faire un réseau – c’est important pour la suite. »

Et si jamais son futur l’amène à retourner en Finlande, il pourra enfin réutiliser les deux mots de finnois qu’il maîtrise le mieux : moi et kiitos. « Cela signifie « bonjour » et « merci », s’en amuse Pierre. Il faut savoir que c’est une langue très dure à apprendre, qui ne ressemble pas à l’italien, au français, à l’espagnol et à l’allemand… Par contre, on dit souvent que connaître le suédois la rend plus facile. Le problème, c’est que je ne connaissais pas le suédois ! »


Retrouvez les première et deuxième parties de la série consacrée à l’année finlandaise de Pierre Blond


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