Les métiers des biotechnologies

Secteur d’avenir, les biotechnologies occupent une place prépondérante dans l’industrie française.
Très portées sur la recherche et le développement et plus généralement sur l’innovation, elles offrent
de belles opportunités professionnelles. Ce domaine en pleine croissance enregistre un fort besoin
en profils à double compétence scientifique/commerciale. Les biotechnologies touchent des secteurs
variés, comme l’alimentation, la biologie moléculaire, la pharmaceutique ou l’énergétique. Alors que
le secteur reste largement dominé par les États-Unis, la France, encouragée par les pouvoirs publics,
recense de nombreuses PME innovantes qui se développent.

D’après le ministère de l’économie, des finances et de l’industrie, « les
biotechnologies jouent un rôle de plus en plus important dans le secteur
des industries de santé, mais ont aussi un rôle émergent dans les
secteurs de l’environnement, de l’agriculture, de l’agro-alimentaire,
ainsi que pour la mise au point de processus industriels innovants.
»
En France, les biotechnologies constituent un secteur de pointe, qui
évolue. Il est composé de grands groupes mais surtout de jeunes PME
innovantes qui investissent massivement dans des projets de recherche
et développement (R&D). D’après le ministère, le pays compterait près
de 400 entreprises qui emploient 6 000 personnes, dont plus de la moitié
en R&D : « La France se place au troisième rang européen derrière le
Royaume-Uni et l’Allemagne. Les États-Unis dominent très nettement
le paysage mondial, avec un nombre de sociétés équivalent au nombre
européen, mais environ dix fois plus d’effectifs employés et trois fois
plus d’investissement par le capital-risque en 2006. La conjoncture
française s’est notablement améliorée depuis 2005, avec l’entrée en
bourse de plusieurs sociétés très prometteuses.
»
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Un secteur dynamique
« Après les difficultés consécutives au retournement boursier de l’an
2000, l’industrie mondiale des biotechnologies affiche des signes de
reprise économique, comme la croissance du chiffre d’affaires du
secteur, et technologique, comme l’augmentation du nombre de traitements
issus des biotechnologies autorisés à être commercialisés
»,
révèle le ministère de la recherche (in Note d’information 08-10 de
février 2008 de la Direction de l’évaluation de la prospective et de la
performance – DEPP
). Les investissements en biotechnologies augmentent
: le nombre d’entreprises investissant aurait progressé de 28 %
(entre 2004 et 2008, ibid.).
Depuis plus de vingt ans, les pouvoirs publics mettent un point d’honneur
à soutenir les biotechnologies. Les entreprises du secteur et le tissu
industriel sont aujourd’hui soutenus par différentes mesures, comme le
Fonds Stratégique d’Investissement (FSI), les laboratoires d’Excellence
(Labex) ou le Crédit d’Impôt Recherche (CIR), pour ne citer qu’elles.
L’environnement est aussi très favorable : les biomédicaments sont par
exemple en plein essor. Ces derniers devraient ainsi enregistrer une
croissance annuelle de 11 % en 2012, selon une étude du groupe Xerfi, qui
explique par ailleurs que 70 % des produits thérapeutiques en développement
dans le monde proviennent des biotechnologies.
Selon l’organisation de coopération et de développement
économiques (OCDE), les biotechnologies se définissent comme
« l’application des principes scientifiques et de l’ingénierie à la
transformation de matériaux par des agents biologiques pour
produire des biens et services. Ces dernières années, elle a exercé
une influence de plus en plus forte sur divers secteurs économiques
et disciplines. Compte tenu de cette croissance, la mise en place
de politiques efficaces est devenue une priorité nationale et
internationale.
» D’après un rapport de l’OCDE, publié en 2009, la
contribution de la biotechnologie au produit intérieur brut (PIB)
dans les pays industrialisés pourrait atteindre 2,7 % d’ici à 2030
et plus encore dans les pays en développement. On estime cette
contribution à près de 1 % du PIB aujourd’hui.

D’après le ministère de la recherche (in Note d’information 08-10
de février 2008 de la Direction de l’évaluation de la prospective
et de la performance – DEPP
), « certains instituts d’études, comme
Ernst & Young, proposent une définition plus large, se référant de
manière plus générale aux « applications technologiques issues
des sciences de la vie
». D’autres recherches enfin s’appuient sur
une définition plus précise, centrée autour soit de l’ingénierie
génétique, soit des techniques de fermentation et de ses dérivés,
en fonction du secteur et des applications qui sont envisagées.
»


Cap sur l’innovation
En France, 11 % des entreprises conduisant une activité interne de
Recherche et Développement (R&D) seraient impliquées dans le
domaine des biotechnologies : « D’environ 1,2 milliard d’euros en
2004, la dépense intérieure de recherche et développement (DIRD) en
biotechnologie représente 6 % de la DIRD totale des entreprises
(selon
l’étude de Xerfi). Cette activité de recherche se caractérise par une
proportion croissante de très petites entreprises et une forte présence
des filiales de groupes. Elle est essentiellement réalisée dans la branche
de recherche de l’activité pharmaceutique. Parmi ces entreprises, plus
de la moitié y consacrent plus de 75 % de leur DIRD, réalisant ainsi
près de 90 % de la DIRD totale en biotechnologie en 2004. Pour ces
entreprises de biotechnologie, les années 2000-2004 sont marquées par
la nette diminution des dépenses externes de R&D, la concentration
croissante des chiffres d’affaires et le recentrage des dépôts de brevets
sur le marché français.
»
Les biotechnologies et leurs métiers sont promis à un bel avenir. Elles
sont au carrefour de plusieurs disciplines. L’éventail des débouchés
et des carrières est largement ouvert : agroalimentaire, recherche et
développement, vente, production, marketing… Basées sur l’innovation,
elles sont sources de savoirs et de savoir-faire adaptés à l’évolution
des exigences indispensables à la préservation de la santé de l’être
humain et de son environnement. Preuve en est leur prépondérance.
Les biotechnologies se sont imposées comme science à part entière
et font l’objet d’enseignements au lycée et dans le supérieur.
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