De Sup’Biotech au Collège de France
Alexandre Ismail (Sup’Biotech promotion 2011) avait intégré l’école à partir du cycle Expertise. Il a aujourd’hui entrepris une thèse au Collège de France.
Pourquoi avoir choisi de faire de la recherche ?
Dès mes études secondaires, la recherche en chimie m’a intéressé. Aussi, je savais dès le départ que j’aurais à effectuer une thèse, seul moyen de faire de la recherche à haut niveau dans ce domaine. A Sup’Biotech, j’ai approfondi cette envie. Mais surtout, j’y ai appris la recherche appliquée à la réalité du marché. Ça m’a aidé à qualifier plus finement mes intérêts. Quand je suis entré à l’école, j’avais plutôt un profil pour l’industrie pharmaceutique. Aujourd’hui, je me suis tourné vers la biocatalyse puis la biosynthèse, grâce aux enseignements que j’ai reçus pendant le cycle Expertise.
Sur quoi porte la thèse ?
Je participe à l’étude d’un complexe protéique issu de la bactérie Escherichia coli, au sein du Laboratoire de chimie des processus biologiques du Collège de France. J’y étudie les complexes de biosynthèse de l’ubiquinone, un lipide de la membrane plasmique bactérienne qui assure un rôle antioxydant et de transporteur d’électrons dans la chaîne respiratoire. Au départ, j’étais intéressé par la biocatalyse. Comme le Collège de France proposait des projets sur le sujet, j’ai postulé. Petit à petit, j’ai dérivé vers le complexe de biosynthèse de l’ubiquinone. A proprement parler, je ne vais pas effectuer de recherche dans la biocatalyse industrielle comme je l’avais initialement pensé, même si un des projets annexes portera dessus. Je me suis plutôt refocalisé sur de la biologie fondamentale, qui sera applicable à la biocatalyse industrielle à moyen ou long terme. A l’heure actuelle, on étudie vraiment le fonctionnement et la structure d’un mécanisme biologique précis. Ce défrichage théorique préalable est nécessaire avant de pouvoir appliquer ces découvertes à l’industrie.
Est-ce qu’un partenariat entre le Collège de France et Sup’Biotech peut avoir lieu ?
Pour l’instant, l’idée de ce partenariat n’a pas été formellement posée. Mais je pense que cela est dû au fait que le projet est encore récent en conséquence de quoi il n’est pas encore complètement amorcé. Des discussions devraient bientôt avoir lieu. Sup’Biotech dispose de ressources et de compétences complémentaires sur lesquelles le Laboratoire de chimie des processus biologiques pourrait s’appuyer.
La série Ils font avancer la recherche avait déjà abordé la question de la bactérie Escherichia coli, avec l’interview de François-Xavier Weill, chef de l’Unité de Recherche et d’Expertise des Bactéries Pathogènes Entériques à l’Institut Pasteur.