« Les biotechnologies, c’est comme l’informatique il y a 25 ans »
Si Sup’Biotech existe depuis bientôt 10 ans, c’est grâce à plusieurs générations d’étudiants passionnés mais aussi à des femmes et hommes qui, parfois dans l’ombre, contribuent au succès de l’école et forment une grande famille. Aujourd’hui, c’est Thierry Picaud, directeur des études du cycle Expertise, qui passe le test de l’interview souvenirs. On y parle de biotechnologies bien sûr, mais aussi de danse country et de prise de poids.
Quelle est votre date d’arrivée à Sup’Biotech ?
Oulah, c’était tout au début, en septembre 2004 ! J’ai dû être le premier poste permanent qui a été créé, en plus de celui de Vanessa Proux, la directrice.
Quel est votre rôle au sein de l’école ?
Mon rôle a été divers et varié puisque j’ai commencé en tant qu’intervenant de physique et chimie dans les prépas avant d’évoluer et de devenir directeur des études du cycle Expertise, le 2nd cycle de Sup’Biotech.
Que faisiez-vous avant de rejoindre l’école ?
J’ai fait un doctorat en chimie bioinorganique et j’étais sur un poste de vacataire à l’université. En fait, j’ai quasiment été embauché par Sup’Biotech un an après mon doctorat. C’était dans la continuité.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de rejoindre l’école à l’époque ?
C’était l’enseignement et l’idée d’un nouveau projet associé aux biotechnologies. Ça, c’était mon dada !
Exercez-vous une autre activité en parallèle à Sup’Biotech ?
Il faudrait que j’en aie le temps ! (rires)
Même pas un hobby ?
Un hobby-Wan Kenobi ? (rires) Non, je n’ai pas beaucoup de hobbies. J’ai longtemps pratiqué la danse country mais j’ai dû arrêter quand j’ai eu ma deuxième petite fille. Ma femme continue par contre.
Quel est votre meilleur souvenir à Sup’Biotech ?
En tant que professeur, je dirais que les fins d’année font les meilleurs souvenirs, quand on voit les étudiants satisfaits de l’enseignement qui a été dispensé. En tant que directeur des études, c’est quand on les voit sortir des études avec beaucoup de joie. C’est toujours agréable.
Vous gardez le contact avec des anciens étudiants ?
Comme j’ai connu les premières promotions, il y en a quelques-uns avec qui je suis resté en très bons termes, notamment parce qu’ils travaillent en lien avec ce qu’on fait. Parfois même ils interviennent au sein des cours qu’on peut donner. Donc oui, j’ai une bonne dizaine d’étudiants en tête que je pourrais citer sans aucun problème et avec qui j’ai encore de très bons contacts !
En dix ans, qu’est-ce qui a le plus changé à Sup’Biotech ?
A part mon poids, c’est ça ? (rires) En fait, ce qui a le plus changé – et on est toujours sur une histoire de taille (rires) – c’est la taille de l’école : on a commencé avec une seule promotion de 30 étudiants et, maintenant, on est plutôt sur des promotions de 100 étudiants ! On est donc passé de 30 à aujourd’hui 450 étudiants, toutes années confondues. La dimension n’est pas du tout la même. Tout comme le relationnel avec les étudiants car, d’une relation pratiquement individuelle, on passe à une relation beaucoup plus collective.
Comment les biotechnologies ont-elles évolué en dix ans ?
C’est un peu comme l’informatique il y a 25 ans : nous sommes sur un secteur qui est en train de fortement prendre de l’ampleur. Les biotechnologies, au départ, ce n’était qu’un embryon en France. Et là, on les voit apparaître dans tous les secteurs. Cela laisse à nos jeunes des perspectives qui sont largement à leur portée et à la hauteur de leurs ambitions.
Selon vous, à quoi ressemblera Sup’Biotech en 2024 ?
On ne parle pas du physique et de la prise de poids, hein ? (rires) On aura peut-être de nouveaux bâtiments. On ne sera peut-être plus à Villejuif pour prendre de l’ampleur : je vois bien Sup’Biotech Paris évoluer en deux sites différents : un site premier cycle et un autre second cycle. Et je pense également qu’on aura encore plus d’étudiants dans 10 ans et, surtout, qu’on sera une des seules formations sur le terrain avec un aussi haut niveau de compétences rendues.
Si vous deviez résumer ces dix premières années en un mot ?
On ne parle toujours pas de prise de poids ? (rires) Non, plus sérieusement, j’en ai deux qui me viennent directement à l’esprit : adaptabilité et dynamisme !