Sup’Biotech soutien d’un colloque sur les perturbateurs endocriniens le 8 juillet
Alors que la France dévoilait le 29 avril sa stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens, le think tank Adebiotech, en partenariat avec l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (INERIS), prépare un colloque consacré à cette thématique le 8 juillet avec le soutien de Sup’Biotech. Organisé au Parc Technologique Biocitech de Romainville, cet événement réunira pour la première fois les acteurs académiques, les PME et les industriels engagés autour de cet axe essentiel de la recherche en santé environnementale.
Le bisphénol A est l’un des perturbateurs endocriniens qui fut le plus médiatisé
Les perturbateurs endocriniens, des « ennemis » encore trop peu connus
Présents dans l’environnement, dans l’eau ou encore dans les produits agroalimentaires, les perturbateurs endocriniens sont des molécules, souvent petites, qui peuvent perturber et entraîner des effets néfastes pour la santé (humaine et animale) et l’environnement. « Un bon exemple, c’est leur présence dans l’eau qui a déjà entraîné la modification des populations de poissons féminisés, explique Danielle Lando, vice-présidente d’Adebiotech. Ce sont des molécules diverses qui proviennent de la pollution chimique (toutes les industries sont concernées). » De plus en plus présents dans l’actualité (le très médiatisé cas des biberons et du bisphénol A), les perturbateurs endocriniens représentent une réelle question de santé publique, d’autant que, si la réglementation semble se mettre en place rapidement, les méthodes d’analyse peinent à suivre ce rythme de développement. « L’industrie chimique rencontre ainsi des problèmes suite à la réglementation REACH mise en place en 2006 qui les oblige à démontrer que les produits chimiques d’une certaine teneur n’ont pas d’effets sur la santé et l’environnement, détaille Danielle Lando. Le souci, c’est que les méthodes existantes ne sont souvent pas encore validées. Les sociétés de prestation de services, qui accomplissent les tests pour les autres, et les industriels sont donc en quête de collaboration avec tous les acteurs pour répondre aux problèmes de réglementation. »
Le Parc Technologique Biocitech (Crédit : Biocitech)
Un colloque pour unir tous les acteurs
Organisée avec l’aide d’étudiants de Sup’Biotech, la journée du 8 juillet aura pour but « de rassembler tous ceux qui produisent des tests, qu’ils soient du secteur public ou de l’industrie, et de voir à quels niveaux ils se trouvent et comment les valider » dixit Danielle Lando. Cette initiative, inédite jusque-là, prendra la forme d’un colloque divisé en deux parties. La matinée sera consacrée à l’évaluation des perturbateurs endocriniens et permettra de dresser un état des lieux des méthodes de tests existantes et des résultats enregistrés. Quant à l’après-midi, elle portera sur la stratégie nationale entreprise par la France ainsi que l’analyse des réglementations française et européenne. Elle verra notamment la mise en place d’une table-ronde pour aborder le point de vue des acteurs industriels et leurs problèmes. À l’issue de cette journée, un consensus de propositions sera développé ainsi qu’un compte-rendu destiné à être largement diffusé auprès des autorités.
Colloque « Perturbateurs Endocriniens : enjeux industriels, de santé et d’environnement »
Le 8 juillet au Parc Technologique Biocitech, Romainville.
Programme complet et informations liées à l’inscription disponibles sur le site d’Adebiotech.
A propos d’Adebiotech
Partenaire de Sup’Biotech, l’Association Adebiotech regroupe des experts industriels et académiques ainsi que des représentants des pouvoirs publics nationaux et régionaux. Participer au développement d’une politique nationale en matière de Biotechnologies, favoriser le dialogue entre le monde industriel, la recherche académique, les institutionnels et la société civile et contribuer à fédérer tous les acteurs des biotechnologies en France, tels sont les objectifs d’Adebiotech.