Ferid et Michel (Sup’Biotech promo 2015) terminent 4es du Challenge GDF Suez
Arrivés 4es sur les 220 équipes en compétition pour ce Challenge GDF Suez organisé pour les étudiants et jeunes diplômés, Ferid Nassor et Michel Desportes (Sup’Biotech promo 2015) peuvent être fiers. Grâce à son projet de production d’énergie à partir de déchets organiques, le duo, surnommé la « Biotech Team », a séduit le jury composé de professionnels du deuxième groupe mondial de l’énergie.
Un challenge pour l’environnement et stimuler l’imagination des étudiants
En mars dernier, lorsque Ferid Nassor tombe sur l’annonce du concours GDF Suez, il se dit que c’est une opportunité à ne pas laisser passer et en parle directement à son ami de promotion Michel Desportes. Centré sur la thématique « Entreprise Responsable », ce challenge fait directement écho à la mineure qu’ils suivent au sein de Sup’Biotech : l’environnement. Le duo empreinte alors le surnom de « Biotech Team » et mise sur l’association du profil « scientifique » de Ferid, étudiant de la majeure Production & Bio-procédés, à celui « marketing » de Michel… étudiant de la majeure Marketing & Technico-commercial. « Ce concours laissait beaucoup de liberté aux participants car il n’y avait pas vraiment de livrable type, explique Ferid. On pouvait soumettre un projet d’application mobile, une idée d’innovation technologique ou encore un service. Il fallait juste respecter quelques règles : constituer une équipe de 2 à 3 membres et avoir un projet concernant une nouvelle manière de produire de l’énergie, de préserver l’environnement ou d’avoir des actions citoyennes solidaires, toujours pour l’environnement. » Un challenge qui consiste donc à proposer un projet pouvant, à terme, donner naissance à une start-up même si aucun business plan ni business model n’est demandé à ses participants.
Le projet de Ferid et Michel
Produire du pétrole « vert » et biogaz avec les restes du dîner de la veille : c’est possible
Très vite, le duo part sur un projet lié à la production d’énergie de manière durable. « L’idée, c’était de créer un cycle où le citoyen serait au cœur du procédé et où la valorisation des déchets organiques – tous les restes alimentaires, les pelures de légumes, les épluchures, etc. – se ferait au travers d’une double fermentation », précise Ferid. En d’autres termes, la « Biotech Team » préconise la mise en place de centrales de traitement de ces déchets qui, grâce à l’ajout de micro-organismes, permettront la production de bioéthanol et de biogaz. « Le bioéthanol est l’équivalent « vert » du pétrole quand le biogaz rejoint en l’occurrence le gaz de ville, le méthane, car c’est la même molécule qui est produite, détaille Ferid. L’autre particularité du projet, c’est de rendre ces centrales proches des citoyens : ce ne sont donc pas de très grandes usines mais de centres de traitement dans de petites villes où le citoyen pourrait se rendre et y faire le tri de ses déchets. » Ce choix fait par le duo de se concentrer sur les petites villes n’est pas anodin. « Au niveau de GDF Suez, cela coûte plus cher d’envoyer du gaz dans les petites villes car ces dernières sont éloignées du réseau. » Une approche habilement pensée pour séduire le jury.
Un projet suivi de près par GDF Suez
De fil en aiguille, Ferid et Michel passent une à une les étapes de sélection du challenge pour finalement faire partie des 6 équipes sélectionnées pour la phase finale sur les 220 participantes. « Au début, on n’y croyait pas, raconte Ferid. Déjà, à l’issue de la 1re étape qui consistait à présenter le projet en trois slides, on ne s’attendait pas être sélectionnés… Mais finalement, nous avons réussi alors qu’il y avait en face de nous d’autres écoles très prestigieuses comme l’ENS, Centrale, Supelec ou encore l’école américaine Johns-Hopkins ! » Organisée le 26 juin au siège de GDF Suez, à La Défense, la finale voit les étudiants présenter leur projet plus en détails devant un jury composé de professionnels du géant français de l’énergie. Impressionné d’être là, le duo de Sup’Biotech ne se démonte pas et réussit à convaincre encore davantage le jury qui décide de le classer à la 4e place avec, à la clef, une caméra GoPro chacun et une belle promesse pour l’avenir. « Chaque équipe finaliste a un coach GDF Suez à qui parler pour la suite du projet, relate Ferid. Le jury a d’ailleurs tenu à prendre nos contacts et à discuter avec nous : ses membres nous ont dit que notre idée était très prometteuse et qu’il allait falloir continuer à la creuser. Surtout, l’un des dirigeants recherche et innovation de GDF Suez était assez enthousiaste quant à notre idée. Il nous a également donné son contact pour potentiellement aller un peu plus loin. » De quoi donner des idées aux deux étudiants une fois leur diplôme obtenu en 2015 ? « Pourquoi pas, répond Ferid. D’autant qu’ils nous ont dit que nous avons tapé exactement dans leur axe de développement actuel ! »