Bachelor Biotechnologies de Sup’Biotech : apprendre un métier par la pratique

Dans l’univers des biotechnologies, il y a beaucoup de défis à relever. Or, entre les personnes à la genèse des projets et celles qui vont les exécuter, les entreprises constatent aujourd’hui un réel manque et sont de plus en plus à la recherche de profils – encore rares – d’assistants ingénieurs, de chargés de projets ou encore de chargés de mission. Cela tombe bien : ce sont ces profils que forme le Bachelor Biotechnologies de Sup’Biotech, une formation professionnalisante en trois ans désormais accréditée par la CTI (conférant ainsi le grade de licence) et accessible via la plateforme Parcoursup !

Depuis 2021, les étudiants du Bachelor Biotechnologies de Sup’Biotech côtoient ceux du cursus Ingénieurs sur le campus de Paris

En contact avec les entreprises qui font avancer les biotechnologies, Sup’Biotech a logiquement souhaité apporter son expertise d’école d’ingénieurs pour résoudre un problème crucial : l’absence de profils très techniques à bac+3, notamment en bio-production. « Il y a un réel besoin sur le marché comme l’a récemment montré le plan France 2030 qui ambitionne de faire de l’Hexagone une terre de bio-production importante en Europe, voire même dans le monde, analyse Marie Da Cruz, responsable pédagogique du Bachelor Biotechnologies. Et pour atteindre cet objectif, les usines doivent pouvoir recruter une main d’œuvre composée de personnes qualifiées. »

Un Bachelor Biotechnologies qui allie la technique et la vision

Selon les options de 3e année du Bachelor,les métiers diffèrent. En formulation en cosmétique/agroalimentaire, les futurs diplômés peuvent prétendre à devenir formulateurs ou assistants développement. En biologie numérique, ils aspirent à occuper les postes d’assistants bio-analystes ou d’assistants data-biologistes. En bio-production et qualité, on peut les retrouver sur des missions de chargés de procédés, de projets ou de mission. Plus généralement, tous ont la possibilité de débuter en tant qu’assistants ingénieurs. « Dans les laboratoires, ils occupent vraiment un poste hybride entre les techniciens, qui sont de très bons exécutants, et l’ingénieur ou le chef de projet, qui va orienter les missions à mener, explique Marie Da Cruz. L’assistant ingénieur est ainsi capable de donner un coup de main à la paillasse si besoin comme d’interpréter les résultats et les données générées ou encore de proposer des voies d’amélioration, des pistes de développement sur les projets. » Ce rôle s’adresse donc aux profils touche-à-tout, à la fois au cœur de l’activité du laboratoire et capables de comprendre les tenants et aboutissants d’un projet. Un bon portrait-robot, finalement, des étudiants du Bachelor Biotechnologies du Sup’Biotech.

Rebecca Laval fait justement partie des étudiants ayant été séduits par le Bachelor. Passée par un Bac STL et rêvant un jour de pouvoir intégrer la police scientifique, l’étudiante de 2e année a trouvé dans ce cursus tout ce qu’elle cherchait : « J’ai découvert Sup’Biotech en seconde au lycée. Et puis un jour, C’est lors d’une Biotech Day que j’ai appris que l’école proposait ce Bachelor. Cela m’a encore plus intéressée car il se composait de 50 % de cours pratiques et 50 % de cours théoriques. Comme j’aimais vraiment travailler en labo mais que j’appréhendais un peu de perdre cette notion via le Cycle préparatoire, je me suis laissée tenter ! » Un discours qui se retrouve aussi chez d’autres étudiants comme le fait remarquer Marie Da Cruz : « Certains de nos étudiants choisissent de nous rejoindre après un BTS pour se perfectionner en biotechnologies ou après une première expérience dans une prépa plus classique. En effet, les thématiques abordées en prépa – également présentes chez nous – leur plaisaient, mais pas la manière d’apprendre. »

La pratique au cœur des Biotech… et du Bachelor !

Mettre l’accent sur la pratique pour apprendre un métier, c’est ce qui fait la particularité du Bachelor. « D’où une répartition un peu particulière des enseignements, précise Marie Da Cruz. Rien que durant la 1re année, ils passent 250 heures en laboratoire, ce qui représente à peu près 10 fois plus d’heures qu’en Cycle préparatoire chez nous ! » Forcément, avec un tel rythme, les étudiants comme Rebecca ne peuvent que s’épanouir : « C’est super parce que juste après avoir vu la théorie, on passe à la pratique. Ça permet de mieux comprendre le cours. Moi, j’ai adoré les cours de biologie cellulaire et de génie génétique ! » À cela s’ajoutent évidemment d’autres expériences « sur le terrain », avec un stage en entreprise d’un mois en 1re année, un stage de 3 mois en laboratoire de recherche en 2e année et l’alternance durant la 3e année.

Cette culture de la pratique se décline aussi à travers des projets à mener chaque année. En 1re année, les étudiants participent au colloque de la recherche de l’école en présentant un poster sur l’une des thématiques de recherche menées au sein des laboratoires, réalisent une vidéo de vulgarisation scientifique sur un sujet prédéfini et rédigent un article scientifique sur le métier d’assistant ingénieur qui nécessite d’interroger une personne occupant ce poste. Une démarche qui nécessite de la créativité et de l’investissement. « Ces projets leur permettent, mine de rien, de mieux comprendre les tenants et les aboutissants du métier, souligne Marie Da Cruz. D’une certaine façon, il n’y a pas besoin d’être extrêmement scolaire, plutôt d’être créatif, autonome et ouvert d’esprit : nous cherchons à développer chez eux non pas le fait d’être simplement les exécutants de la technique, mais de pouvoir aussi prendre un peu de hauteur. L’objectif est qu’ils puissent devenir des professionnels biens dans leurs baskets ! »

En 2e année, ils se voient confier un plan végétal et doivent planter une variété précise avant d’ensuite en tirer le maximum. « Par exemple, cette année, nous avons choisi la sauge, poursuit la responsable. Ils ont entamé une petite culture sur le campus et, à force de recherche, ont trouvé que la majeure partie des éléments des principes actifs de la plante était contenue dans l’huile essentielle. Ils ont ensuite établi le protocole pour extraire l’huile essentielle et travaillent désormais pour arriver à un produit fini commercialisable en s’appuyant sur tous leurs cours de marketing, de packaging, de vente, sans oublier le développement des tests en laboratoire pour montrer l’efficacité des principes actifs. » Enfin, en 3e année, les étudiants reçoivent du matériel biologique avec pour mission de retrouver d’où cela provient.

Les collaborations au rendez-vous

Ce programme, complet et prenant, ne laisse pas Rebecca indifférente, d’autant que l’étudiante participe aussi à un autre projet passionnant en parallèle : « En petits groupes, nous allons dans des classes de primaires afin de mener des expériences avec les enfants et donc faire de la vulgarisation scientifique ! C’est super intéressant car, avant de se lancer, on ne se rend pas compte combien cela peut être difficile d’expliquer la science aux plus jeunes. Voir dans leur regard qu’ils ont envie d’en apprendre plus, c’est vraiment cool ! »

Même si les étudiants du Bachelor profitent de leur promotion plus réduite pour bénéficier d’une pédagogie assez particulière avec un encadrement quasiment individuel, cela ne les empêche pas de côtoyer au quotidien les élèves des Cycles Préparatoire et Ingénieur, via le fameux week-end d’intégration ou encore les très nombreuses associations étudiantes. « Moi par exemple, je fais partie des associations Sup’Bio Dance et Symbioz, sourit Rebecca. La vie sur le campus permet de faire plein de rencontres, pas forcément venues des mêmes promos ni des mêmes cursus : ensemble, on partage nos ressentis et on peut même s’entraider sur certains devoirs. »

La vie associative et étudiante est également l’une des forces du Bachelor Biotechnologies !

Futurs diplômés Bachelors et Ingénieurs se rassemblent également lors des projets, comme celui porté par la prochaine équipe de l’école en lice pour Ecotrophelia France, concours étudiants de référence dans le domaine de l’innovation en agroalimentaire. Une démarche fortement poussée par les enseignants : « L’aspect collaboratif est essentiel : ils ont tous à apprendre les uns des autres », affirme Marie Da Cruz. D’autant qu’ils auront de grandes chances de travailler ensemble après Sup’Biotech !