Sup’Biotech partenaire de Biomim’Expo, le premier showroom et salon du biomimétisme, les 1re et 2 juillet 2016 au Ceebios

Se voulant comme « le grand rendez-vous participatif et collectif du biomimétisme », le salon Biomim’Expo proposera à ses visiteurs un programme riche en expositions, conférences et ateliers les 1er et 2 juillet 2016. Partenaire de cet événement qui réunira aussi bien des grandes entreprises et des startupers que des chercheurs et des explorateurs, Sup’Biotech vous propose d’en savoir plus en compagnie d’Alain Renaudin, responsable de la communication du Centre Européen d’Excellence en Biomimétisme (Ceebios) qui accueillera l’intégralité de la manifestation.

ceebios_supbiotech_partenariat_evenement_biomin-expo_juillet_2016_senlis_nature_innovation_bioinspiration_biomimetisme_decouverte_ecole_01.jpgQuel est l’objectif de Biomim’Expo ?
Le biomimétisme et l’innovation bio inspirée correspondent à un courant assez porteur aujourd’hui, tant du côté académique que du côté industriel, avec de nombreuses approches innovantes et enthousiasmantes permettant de faire face aux défis contemporains, notamment les défis environnementaux. Cela représente un écosystème relativement déjà important en France, même si peu diffus. Or, cet écosystème n’avait pas encore d’événement annuel digne de ce nom. Il fallait changer cela. C’était d’autant plus important que le biomimétisme est, par nature, une approche qui demande beaucoup de multi-culturalités, de multidisciplinarités, de rencontres, d’échanges et d’occasions de « mixer » les expertises. Enfin, pour mettre en place un tel événement aux airs « d’université d’été » du biomimétisme, il fallait aussi le lieu adéquat. Le site du Ceebios à Senlis, basé dans une ancienne caserne militaire d’une dizaine d’hectares, s’y prête assez bien.

Pourquoi avoir demandé à Sup’Biotech de rejoindre vos partenaires à cette occasion ?
Nous avons été amenés à prendre contact avec Sup’Biotech et notamment Olivier Girinsky, chargé de Projets & Innovation au sein de l’école, pour deux raisons assez simples. La première, c’est que le Ceebios a commencé depuis plusieurs mois un important travail de cartographie des acteurs travaillant ou s’intéressant au biomimétisme et à la bio inspiration pour structurer le réseau existant. Par conséquent, le Ceebios a repéré Sup’Biotech comme étant une école déjà investie dans ce domaine. La seconde raison de ce rapprochement est justement liée à l’importance que le Ceebios porte sur la formation et l’éducation au biomimétisme. C’est l’un des enjeux capitaux de cette approche et cela fera logiquement l’objet d’une table-ronde lors de l’événement en compagnie d’Olivier le 1er juillet. Cela permettra à Sup’Biotech de faire un partage d’expérience sur ce qui est fait au sein de l’école, mais aussi de proposer à ses élèves de participer en présentant les projets développés dans le cadre de leur cursus car, s’il s’agit d’un événement de nature professionnelle, il n’est pas du tout fermé aux étudiants et au grand public.

Est-ce que le biomimétisme représente un fort vecteur d’emploi pour les futurs diplômés de Sup’Biotech ?
C’est le cas et cela à travers différents aspects. En effet, certains acteurs peuvent être considérés comme des « pure players » du biomimétisme, comme par exemple ces start-ups très innovantes développant des technologies de pointe. Les futurs professionnels seront éventuellement amenés à travailler au sein de ces entreprises ou pourront même être tentés de créer leur propre start-up biotech ou green tech via la bio inspiration. Il est également important de rappeler que le nombre de brevets déposés à l’international sur le biomimétisme est sur une courbe clairement ascendante. Différentes études américaines n’hésitent pas à annoncer plusieurs milliards de dollars pouvant être générés par ce secteur d’activité. C’est donc extrêmement porteur.
Mais ce potentiel ne s’arrête pas qu’aux entreprises spécialisées. En effet, le biomimétisme et la bio inspiration ont aussi la capacité de changer d’autres secteurs plus « traditionnels », comme les secteurs industriels, chimiques, etc. Cette approche les attire de plus en plus car elle permet une innovation disruptive. On peut très bien être ingénieur chimiste ou biologiste et travailler dans un grand groupe industriel dit « conventionnel » avec un background biomimétisme pour apporter quelque chose de neuf.

Quelle est la position de la France ? Fait-elle partie des locomotives du biomimétisme ?
En quelque sorte, oui. La France ne compte que trois pays un peu plus « en avance » qu’elle : l’Allemagne, les États-Unis et le Japon. L’Allemagne a développé depuis quelques années des programmes assez importants pour structurer cette filière de la bio inspiration avec de grandes universités et pas mal de fonds publics. Quant aux États-Unis, c’est grâce à eux – et notamment à la chercheuse Janine Benyus, créatrice du Biomimicry Institute – que la bio inspiration a été fortement relancée industriellement et techniquement ces dernières années alors qu’il s’agit d’une approche très ancienne et que l’on pouvait déjà apercevoir par exemple dans les travaux de Leonard de Vinci. Le Japon est lui aussi très intéressé par ce domaine et se situe juste devant la France qui, pour sa part, a surtout du retard à rattraper en matière de structuration de son réseau. Par contre, notre pays dispose déjà d’une expertise et de compétences académiques-industrielles reconnues à l’international, avec des chercheurs très réputés et de grands groupes leaders dans leur secteur d’activité, qui développent des moyens importants autour de la bio inspiration.

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