Découvrez Cinergy, le projet innovant de l’équipe iGEM IONIS 2019 !

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Après une courte pause en 2018, l’équipe iGEM IONIS reprend du service cette année avec de nouveaux membres et un nouveau projet, mais la même ambition : obtenir une médaille d’or lors de l’International Genetically Engineered Machine competition (iGEM), le plus grand concours étudiant au monde dédié à la biologie de synthèse. Président de cette équipe réunissant des étudiants issus des quatre écoles d’ingénieurs du Groupe IONIS (l’ESME Sudria, l’EPITA, l’IPSA et Sup’Biotech), Lucas Bourmancé (Sup’Biotech promo 2020) détaille le contenu de ce projet innovant dont le nom de code est Cinergy.



Quel est le principe de Cinergy ?

Lucas Bourmancé : Il s‘agit d’un projet ayant pour objectif de dégrader les filtres de mégots de cigarettes pour en faire de l’énergie. Ces filtres sont composés d’une matière spécifique, l’acétate de cellulose. En dégradant cette matière à l’aide d’une bactérie, nous espérons pouvoir obtenir un substrat – autrement dit, la nourriture des bactéries – qui permettra de nourrir une première souche bactérienne et ainsi produire du lactate. Ce lactate servira à son tour de substrat pour une seconde souche bactérienne permettant ensuite de produire de l’électricité. Pour résumer, Cinergy propose de valoriser les mégots de cigarette pour produire de l’électricité !

 

D’où est venue cette idée ?

Quand la nouvelle équipe s’est formée en janvier dernier, nous avons tout de suite organisé une session de brainstorming pour échanger des idées et la thématique de l’environnement s’est rapidement imposée. Comme nous avions déjà en tête l’idée de produire quelque-chose d’utile à partir d’une bactérie, on a d’abord pensé à la production d’hydrogène. Puis cela a dérivé sur la production d’électrons pour faire de l’électricité via la création d’une microbial fuel cell, soit une pile à bactéries. On a donc gardé cette idée, tout en souhaitant y apporter de la nouveauté. C’est alors que l’un de nos membres a suggéré le fait de s’intéresser aux mégots de cigarette et de voir si ces derniers pouvaient nourrir ou non les bactéries. Nous avons alors entamé des recherches et constaté qu’il était effectivement possible de dégrader l’acétate de cellulose. C’est ainsi que le projet a réellement vu le jour.



Combien de personnes constituent l’équipe ?

Nous sommes quinze membres : dix étudiants de Sup’Biotech, deux de l’IPSA, deux de l’EPITA et un de l’ESME Sudria.

 

Quel l’intérêt pour un tel projet d’avoir une équipe interdisciplinaire, avec des étudiants venant d’une école d’ingénieurs généraliste (ESME Sudria) et d’autres spécialisées en biotechnologies, aéronautique (IPSA) et informatique (EPITA) ?

L’iGEM étant une compétition tournée vers la biologie de synthèse, il est évidemment important d’avoir des étudiants comme ceux de Sup’Biotech au sein de l’équipe, mais il faut aussi d’autres compétences pour mener à bien un tel projet ! L’informatique est très importante, dans le sens où la compétition demande à chaque formation d’élaborer un Wiki en ligne qui permettra à tout le monde de consulter notre projet, nos expériences et leurs résultats. La physique et l’électronique sont aussi fondamentales : pour créer une pile, les connaissances des étudiants de l’IPSA et de l’ESME Sudria seront plus qu’utiles ! Enfin, participer à l’iGEM nécessite aussi d’autres besoins : en communication, en marketing, en financement, en recherche de sponsors, etc. Plus une équipe est interdisciplinaire, plus elle est à même de pouvoir gérer toutes les situations.

 

Où en est le projet aujourd’hui ?

Nous avons commencé les premières expériences biologiques en laboratoire afin de déterminer les paramètres toxicologiques – pour savoir, en gros, si la bactérie que nous comptons utiliser reste viable après son exposition aux mégots. Aussi, comme l’iGEM le demande, nous travaillons également sur nos BioBricks, c’est-à-dire les structures d’ADN que nous allons ajouter à notre bactérie afin de pouvoir donner à cette dernière une nouvelle information/capacité, et espérons pouvoir bientôt commencer les expériences de construction génétique à ce sujet. En parallèle, nous cherchons également des sponsors et financements en plus de ceux des écoles. Nous contactons également des laboratoires afin d’obtenir du matériel à prix réduit ou gratuit. Nous œuvrons aussi sur la partie Human Practices qui compte beaucoup pour l’iGEM : cette partie concerne la réception du projet par la société et l’impact que ce dernier pourrait avoir. Le pôle concerné travaille dessus et prévoit de participer à différents événements pour parler de Cinergy. Cela peut passer par des interventions dans des écoles ou des festivals par exemple ou l’organisation de sessions dans Paris pour inciter les gens à collecter les mégots pour dépolluer la ville et les sensibiliser à notre démarche.  Nous allons d’ailleurs organiser une semaine spéciale iGEM du 13 au 17 mai sur le campus de Sup’Biotech et comptons lancer un site internet le 26 avril prochain qui aura l’aspect d’un blog. On y parlera de l’avancée du projet à travers différents articles. Il permettra également de soutenir financièrement l’équipe !

Suivez les aventures de l’iGEM IONIS sur Facebook, Instagram et Twitter



Ils font partie de l’équipe iGEM IONIS 2019 :

Pôle Recherche & Développement :
Lucas Bourmancé, Julie Breiner, Ambre Leleu, Caroline Suant (Sup’Biotech promo 2020), Joachim Vu (ESME Sudria promo 2020) et Hermann Cieur (IPSA promo 2019)

Pôle Financement :
Sarah Duquesne, Marina Firpion (Sup’Biotech promo 2020) et Baptiste Rubino (IPSA promo 2021)

Pôle Informatique :
Augustin Chabrillac et Anis Ladram (EPITA promo 2020)

Pôle Marketing & Communication :
Mathilde Barbier et Chloé Doizelet (Sup’Biotech promo 2020)

Pôle Human Practices :
Mélissa Chagnaud et Eva Zanditenas (Sup’Biotech promo 2020)


Crédit : iGEM Pasteur


Des étudiants de Sup’Biotech présents au sein de l’équipe iGEM Pasteur !

« Initiative inter-écoles formatrice par excellence, l’équipe iGEM Pasteur comportait déjà des étudiants de Sup’Biotech lors de l’iGEM 2018 et avait remporté une médaille d’or. Pour cette nouvelle édition, Léa Durix et Tara Fournier (promo 2020) ont décidé de la rejoindre aux côtés de membres venus de l’Institut Pasteur, d’AgroParisTech, de Chimie ParisTech, de l’École normale supérieure Paris-Saclay, de l’ESPCI Paris et de la Faculté Jean-Monnet. N’hésitez pas à suivre leur futur projet sur Facebook ! »


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