Pétrole : Fungarise veut dégrader durablement les déchets d’hydrocarbures avec des champignons !

Pétrole & pollution : Fungarise, un SupBiotech Innovation Project qui veut dégrader durablement les déchets hydrocarbures avec des champignons !

Pétrole & pollution : Fungarise, un SupBiotech Innovative Project qui veut dégrader durablement les déchets hydrocarbures avec des champignons !

En compétition durant la dernière édition de l’Innovation Challenge Day, le concours qui met en lice les SupBiotech Innovation Projects (SBIP) portés par les étudiants de 3e et 4e années, Fungarise s’attaque à la pollution engendrée par les hydrocarbures… à l’aide de champignons !


Pétrole & pollution : Fungarise, un SupBiotech Innovative Project qui veut dégrader durablement les déchets hydrocarbures avec des champignons !

Même si les SBIP sont des projets de fin d’études, nombre d’entre eux ne s’arrêtent jamais vraiment totalement. Tandis que certains se transforment en de véritables entreprises, à l’instar de STH Biotech ou Digi’Skin, d’autres se transmettent de promotion en promotion d’étudiants, pour continuer à grandir.


C’est le cas de Fungarise qui, avant d’être repris par Jules Hauer, Baptiste Lequeux, Aurélie Minart, Yasmine Mohandi et Emma Rodrigues (promo 2024), se nommait « Champ’Hydro ». C’est ce qu’explique Jules, l’actuel chef de projet : « L’aventure a débuté en 2019 par des étudiants actuellement en 5e année. Or, comme ces derniers – et notamment Elodie Martel, sa responsable – ne pouvaient s’en occuper en raison de leur stage de fin de cursus, nous avons pu prendre le relais depuis plusieurs mois. » Une occasion en or de pouvoir faire passer un cap à une innovation déjà finaliste du concours de biomimétisme Biomim’Challenge en 2020.


Pétrole & pollution : Fungarise, un SupBiotech Innovative Project qui veut dégrader durablement les déchets hydrocarbures avec des champignons !

Une alternative écologique contre la pollution des hydrocarbures

Cet intérêt des professionnels de l’époque ne laisse rien au hasard car le concept de ce qui allait devenir Fungarise était déjà très prometteur. En effet, depuis sa première mouture, le projet cherche à proposer une alternative écologique pour s’attaquer à la pollution dues aux hydrocarbures et ainsi préserver l’environnement à l’aide des biotechnologies. « Aujourd’hui, Fungarise vise les déchets hydrocarbures qui proviennent des activités industrielles et pétrochimiques. Sans solution de gestion durable, ils contaminent les écosystèmes et représentent une menace pour la faune, la flore et la santé humain, affirme Jules. Pour ce faire, notre solution repose sur un service de dégradation des hydrocarbures grâce aux champignons. Le produit de cette dégradation peut ensuite être revalorisé en biofertilisant : c’est un cercle vertueux ! »


Actuellement, l’équipe de Fungarise – et notamment son pôle R&D – travaille d’arrache-pied pour mettre au point sa preuve de concept. « On multiplie les manipulations en laboratoire pour l’obtenir et on pense fortement à l’utilisation d’un bioréacteur pour la future application de la solution », précise le futur ingénieur. S’appuyant sur l’importante étude bibliographique réalisée par Elodie Martel, la précédente responsable du projet « qui avait sélectionné de nombreuses espèces de champignons en fonction de leur capacité à interagir avec les hydrocarbures », les étudiants se concentrent sur deux champignons spécifiques qu’ils préfèrent garder confidentiels.


Pétrole & pollution : Fungarise, un SupBiotech Innovative Project qui veut dégrader durablement les déchets hydrocarbures avec des champignons !

Un partenariat avec une entreprise pour aller plus loin

En revanche, Jules et ses acolytes se montrent plus diserts sur les hydrocarbures qu’ils ciblent avec leur innovation biotechnologique : « Nous réalisons nos tests sur de l’huile moteur et du diesel, les deux mélanges d’hydrocarbures les plus utilisés dans l’industrie. Le but est ainsi d’agir directement lors de pollution hydrocarbures terrestres ou pendant les marées noires, d’où notre partenariat avec Capillum. Il s’agit d’une entreprise qui récupère les cheveux coupés en salon de coiffure et les transforme en éponges capables d’absorber les hydrocarbures. Notre solution de champignons pourrait alors être directement appliquée sur ces cheveux imbibés d’hydrocarbures, pour les revaloriser écologiquement. »



En attendant de pouvoir faire passer un cap à Fungarise, Jules savoure chaque instant passé sur le projet, lui qui aimerait continuer à travailler sur les champignons en agronomie après SupBiotech : « J’avais déjà eu l’occasion de travailler sur les champignons durant un précédent stage. Se dire que ce sont des microorganismes hyper développés mais sur lesquels on n’a pas tellement de connaissances, cela en fait un domaine passionnant à explorer, sans parler des millions d’espèces connues et celles qui restent encore à découvrir… Un tel projet m’avantage pour la suite, d’autant plus que ce n’est pas forcément un thème qu’on peut étudier dans toutes les écoles. » Il apprécie aussi tout l’aspect entrepreneurial qui entoure les SBIP. « Cela nous montre comment fonctionne une entreprise et nous en apprend beaucoup sur le monde des startups. » Il ne faudra donc pas s’étonner de voir Fungarise continuer à accélérer dans les années à venir. En appuyant sur le champignon, bien entendu.


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