Former à l’innovation responsable, l’autre responsabilité de Sup’Biotech

Former à l’innovation responsable, l’autre responsabilité de Sup’Biotech

Les ingénieurs ont un rôle important à jouer pour rendre le monde plus écologique et durable. Cela, Sup’Biotech l’a bien compris. C’est pourquoi l’école d’ingénieurs en biotechnologies sensibilisent ses étudiants à l’innovation responsable tout au long du cursus. Logiquement, cette volonté de former de futurs professionnels conscients de l’impact de l’ingénierie sur l’environnement se retrouve dans les Sup’Biotech Innovation Projects (SBIP), les projets de fin d’études développés dès la 2e année jusqu’à la 5e année, qui touchent des secteurs variés et utilisent différentes biotechnologies. À l’occasion de l’Innovation Fair organisée par l’école en janvier dernier, découvrez trois exemples de projets abordant l’innovation autrement.



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Beauty Drop : une alternative innovante et zéro déchet aux cosmétiques unidoses

Beauty Drop s’adresse directement aux entreprises de cosmétique en imaginant un service de conditionnement zéro déchet via des billes contenant une dose journalière de produit cosmétique enveloppée dans une membrane 100 % naturelle, qui se dissipent sous l’effet de la friction. « L’idée de Beauty Drop part avant tout d’un constat du gaspillage et de la surconsommation, précise Etienne Roger (Sup’Biotech promo 2023), chef de projet. Comme nous étions globalement intéressés par le monde du cosmétique, nous avons alors voulu associer ces deux aspects en proposant une innovation s’inspirant à la fois des solutions d’encapsulation déjà utilisées dans la cuisine moléculaire et d’Ohoo, une entreprise qui développe des capsules d’eau. En effet, nous pensons que l’ingénieur en biotechnologie peut apporter une réelle valeur ajoutée sur ce genre de problématique afin d’offrir des technologies plus durables dans l’industrie ! »


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Pour mener le projet le plus complet et viable possible, l’équipe de Beauty Drop a passé beaucoup de temps en laboratoire (« Nous avons optimisé la technologie par rapport à certains critères : notre but est que la membrane puisse disparaître complètement tout en ayant une certaine rigidité et des aspects esthétiques »), mais aussi en relation avec des acteurs du secteur. « On a notamment échangé avec Clarins et L’Oréal afin de valider les besoins et voir s’il y avait vraiment un marché derrière pour ce type d’innovation… et ils étaient très intéressés par les solutions d’encapsulation que ce soit pour des problématiques d’environnement, de RSE des entreprises ou même d’adaptation à certaines tendances de consommation. »

L’équipe de Beauty Drop : Elian Descours, Romane Gentilhomme, Marie Gnaedinger, Enora Jouny, Solène Ravet et Etienne Roger



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E.coligy : respirez plus, polluez moins

Lutter contre le réchauffement climatique et, en même temps, contre la pollution plastique : tel était le point de départ du projet E.coligy. « Nous avons voulu agir sur ces deux aspects en créant un process permettant de diminuer la concentration en dioxyde de carbone tout en créant un plastique beaucoup plus respectueux de l’environnement, assure Pierre Blond (Sup’Biotech promo 2023), chef de projet. Pour cela, nous nous sommes basés sur nos connaissances scientifiques acquises pendant nos études, notamment sur les techniques cellulaires permettant de modifier un organisme afin d’amplifier ses capacités, mais pas seulement. Nous nous sommes aussi beaucoup renseignés sur les brevets existants et les normes autorisées. Il s’avère qu’il existait des techniques pour réduire la consommation de CO2 et pour produire du bioplastique respectueux de l’environnement, mais aucune solution fusionnant les deux. »


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E.coligy repose ainsi sur la captation du CO2 résiduel des sites hautement émetteurs et l’utilisation d’une bactérie transformée pour, à travers des bioréacteurs, produire un plastique biodégradable, biocompatible et biosourcé, destiné aux domaines de la santé, de la cosmétique ou de l’agroalimentaire. « À Sup’Biotech, nous avons vraiment été formés à réfléchir à notre impact sur le monde et à comment contribuer à la cohabitation entre l’activité humaine et le bien-être de l’environnement, analyse Pierre. Et en tant qu’ingénieur, c’est toujours intéressant, voire amusant, de chercher des alternatives et de s’adapter via les biotechnologies et les ressources naturelles ! »

L’équipe d’E.coligy : Pierre Alanou, Ruben Benichou, Pierre Blond, Joshua Calvo, Amélie Goncalves, Charlotte Philippe



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NeoRed : réinventer la production de pigment rouge carmin grâce à la biologie végétale

Présent dans l’industrie agroalimentaire, cosmétique et pharmaceutique, le rouge carmin nécessite l’élevage et le broyage de cochenilles élevées en Amérique du Sud pour sa production, ce qui engendre deux problèmes auxquels l’équipe de NeoRed a souhaité répondre. « Ne serait-ce qu’en France, on a plus de 3000 produits de différents secteurs qui utilisent ce pigment, rappelle Isabel Calvente (Sup’Biotech promo 2023), cheffe de projet. Or, les cochenilles étant des insectes parasites du cactus élevés au Pérou, cette utilisation du rouge carmin implique la présence d’allergènes liés aux résidus d’insecte restant dans le produit final, mais surtout des émissions de gaz à effet de serre liées à l’importation. »


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L’innovation bio inspirée NeoRed consiste ainsi à reproduire ce pigment dans des cellules végétales, ce qui permettrait d’obtenir un produit final à la fois végan, hypoallergénique et associé à une empreinte carbone réduite. « Produire le pigment dans des cellules végétales peut permettre de relocaliser la production en France, avec des bioréacteurs et des usines plus proches des industries, souligne Isabel pour qui l’innovation ne peut plus ignorer la réalité du monde. Nous sommes aujourd’hui dans une ère très au fait des enjeux climatiques et sociaux : si l’on veut développer de futures innovations, il faut veiller à ce qu’elles puissent être respectueuses de l’environnement et c’est ce qu’on nous apprend à Sup’Biotech à chaque année du parcours. Si ce projet m’a beaucoup plu, c’est d’ailleurs aussi bien pour cette dimension durable comme sa dimension technique axée sur les cellules végétales qui, désormais, commencent à occuper une place centrale dans l’innovation où, jusqu’alors, étaient surtout utilisées cellules humaines et animales. En effet, de plus en plus de publications scientifiques traitent du sujet et des entreprises comme Novéal du Groupe L’Oréal font la production de biomolécules avec des cellules végétales ! »

L’équipe de NeoRed : Isabel Calvente, Maëlle Delmas, Daphné Letrosnes, Selim Menzel, Lou Patron et Raphaëlle Vialatte



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