La quête du bien-être au cœur des préoccupations des consommateurs de cosmétique

Conférence interprofessionnelle « la high-tech embellit la cosmétique », organisée par Supbiotech
Conférence interprofessionnelle « la high-tech embellit la cosmétique », organisée par Supbiotech

En quoi la COVID et le bien-être peuvent-ils influencer les prochaines innovations technologiques de la cosmétologie ? Si l’association peut paraitre singulière, elle est pourtant figure de proue des conclusions tirées lors de la conférence interprofessionnelle « la high-tech embellit la cosmétique », organisée par SupBiotech le 26 mars sur son campus de Villejuif en région Parisienne.

Chanel, Cosmecode, Lucibel, Expanscience, AgroParisTech et bien d’autres… Ces experts et ces professionnelles du milieu de la recherche, de laboratoires privés ou des plus grands noms du secteur, étaient réunis pour nous parler d’une seule chose : quelle dimension va apporter l’arrivée des nouvelles technologies au milieu de la cosmétique.

Ces changements issus de la pandémie

« 59 % des consommateurs du marché de la cosmétologie font confiance aux scientifiques », annonce Enora Le Roux. En cause ? La COVID. « Malgré une impression que la tendance pouvait tendre à l’opposé durant cette période de pandémie, on a observé à l’inverse un regain de confiance significatif dans la recherche », affirme la consultante pour Cosmetics Inspiration et Création. De plus, « on aperçoit que les entreprises qui étayent l’efficacité de leur produit grâce aux résultats d’études scientifiques lèvent 2,58 fois plus de fonds que les autres. »

Mais la COVID n’a pas eu un impact que sur les consommateurs. Les entreprises elles-mêmes, et leurs produits, s’en trouvent transformées. « Cette période a eu un impact significatif sur le rôle de mon équipe » annonce Marie-Héloise Bardel, responsable du pôle neuroscience de Channel. Le rôle de cette division est d’étudier comment les stimulations sensorielles peuvent impacter les émotions et donc le bien être, les perceptions et le mental ; au travers d’une texture, d’un parfum, d’une couleur ou même d’un design. Cette recherche de bien-être des consommateurs a été exacerbée ces quatre dernières années par un accroissement du stress et des troubles anxieux post-COVID.

Conférence interprofessionnelle « la high-tech embellit la cosmétique », organisée par l'école d'ingénieurs Supbiotech

De nouveaux acteurs qui chamboulent l’industrie de la cosmétique

Cependant, cette quête du bien-être n’est pas seulement une réponse à la COVID : elle dérive également de problématiques plus anciennes, tel que l’inclusivité. Toute personne utilisant du fond de teint est bien consciente de la difficulté d’en trouver un qui conviendra à sa teinte de peau. « Les gammes de cosmétique manquent d’inclusivité », déclare Sarah Mellouki, dirigeante de Cosmecode. « 80% des consommateurs de cosmétique ont des problèmes pour trouver la couleur qu’ils souhaitent, et 90 % renoncent à l’achat de fond de teint par peur de se tromper de teinte ». Là encore, les nouvelles technologies ont leur rôle à jouer. Grâce à l’Intelligence Artificielle et au Deep Learning, la startup fondée en 2020 a mis en place une solution qui permet aux consommateurs de trouver la teinte qui convient à leur peau en quelques secondes.

Et ces nouvelles approches proviennent parfois d’acteurs extérieurs à l’industrie traditionnelle.  C’est le cas du masque OVE produit par Lucibel. Fondée en 2008 Lucibel est initialement une entreprise qui produit des luminaires et des systèmes d’éclairage LED. Mais son fondateur et PDG, Frédéric Granotier, s’intéresse de près à la photobiomodulation : un procédé qui à l’aide de spectre lumineux va stimuler les cellules de l’épiderme. Après plusieurs années de recherches et d’études de marché, le masque LED OVE voit le jour. Diamètre des pores, densité du derme… Non seulement les performances sur la peau d’un traitement quotidien sont cliniquement prouvées, mais ce traitement de 12 minutes aurait de plus un effet sur le bien-être de ses utilisateurs.

Masque OVE produit par Lucibel

Depuis 2021, la photobiomodulation est testée dans les traitements contre certains cancers par Institut Gustave-Roussy.

« Il est plus facile et rapide d’appliquer les innovations technologiques aux cosmétiques qu’aux domaines thérapeutique ou médical par exemple », affirme Richard Daniellou, chercheur et directeur de la chaire de cosmétologie d’AgroParisTech. « Au-delà de la recherche de produit d’origine naturel, c’est avant tout de la performance que recherchent les consommateurs ». Et sur ce terrain, les innovations dans la recherche augmentent de manière exponentielle et ne cessent d’améliorer les produits et l’expérience utilisateur. « Chimistes, biologistes, physicien, sociologues… l’industrie des cosmétiques est au croisement d’un large panel de métier et a toujours été intrinsèquement liée à l’innovation technologique ».

Cette journée riche en témoignages et en informations est parvenue à mettre en exergue le rôle crucial que l’innovation technologique joue dans la cosmétologie et sa capacité à répondre aux besoins ses consommateurs. « Et je l’espère à inciter quelques vocations ! », conclut Vanessa Proux, directrice générale de SupBiotech.

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