De Sup’Biotech au Laboratoire d’anthropologie sociale, découvrez le parcours de l’enseignant-chercheur Fabien Milanovic, spécialiste du vivant

Enseignant-chercheur en sciences humaines et sociales et responsable du Pôle Biotechnologies en société de Sup’Biotech, Fabien Milanovic vient d’être nommé chercheur associé au sein de l’équipe Anthropologie de la vie et des représentations du vivant du Laboratoire d’anthropologie sociale (LAS). L’occasion d’en savoir plus sur les activités de ce laboratoire reconnu.

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Fabien Milanovic

Pouvez-vous rappeler ce qu’est le LAS ?
Il s’agit d’un laboratoire fondé par Claude Lévi-Strauss au Collège de France. C’est donc un laboratoire prestigieux et important, doté de neuf équipes de recherche dont une dernièrement créée, celle d’Anthropologie de la vie et des représentations du vivant, que je rejoins.

Pourquoi le LAS a-t-il décidé de créer cette nouvelle équipe et de vous convier à la rejoindre ?
Cela s’est fait en deux temps. Tout commence avec Perig Pitrou, un anthropologue et chercheur très actif au CNRS – il a reçu la médaille de bronze du CNRS en 2016 – qui a développé un réseau international de chercheurs autour d’un colloque ayant eu lieu en 2013. Depuis cet événement, Perig a entretenu ce réseau (avec Dimitri Karadimas) en l’animant de différentes façons, comme avec l’organisation du séminaire « Anthropologie de la vie et des représentations du vivant » à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS). Tout cela a permis aux chercheurs de se fédérer et de constituer cette nouvelle équipe.
Si je me retrouve aujourd’hui chercheur associé au sein de cette dernière, c’est suite à ma rencontre avec Périg en 2014. En effet, dans le cadre de mes recherches, j’ai été amené à utiliser le concept d’agency – un concept qui ne dispose pas vraiment de traduction littérale en français, si ce n’est le néologisme « agentivité », qui signifie une « capacité d’agir » ou une « capacité d’action ». À cette date, il n’y avait que très peu de personnes à employer ce terme en France et c’est en faisant des recherches sur Internet que j’ai découvert que Perig Pitrou faisait partie de ces rares utilisateurs. À mon arrivée à Sup’Biotech en 2014, je me suis mis à fréquenter le séminaire qu’il organisait à l’EHESS et c’est ainsi que nous avons fait connaissance et sympathisé. Quelques mois plus tard, nous organisions même un colloque commun en mai 2016 sur les biobanques. Tout cela fait que, lorsque Perig et son collègue chercheur Dimitri Karadimas ont eu la capacité de fonder cette nouvelle équipe au sein du LAS, ils m’ont proposé d’y être associé.

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En quoi consistera votre rôle de chercheur associé ?
Il existe trois types de statut au sein d’une équipe de recherche : les membres permanents, les doctorants ou post-doctorants et les membres associés dont je fais partie. N’étant pas titulaire, je n’ai de poids spécifique dans le choix d’orientation de l’équipe, mais je peux bien évidemment m’impliquer pleinement dans ses activités. La première réunion de l’équipe a eu lieu au mois de juin dernier et les objectifs mis en avant sont ambitieux. Les différents profils des membres de l’équipe font qu’elle peut s’intéresser autant à l’anthropologie et à la sociologie des sciences de la vie ou à l’étude des croyances amérindiennes liées aux moyens d’influencer le vivant par exemple. Cela se traduira par l’organisation prochaine d’une nouvelle édition du séminaire « Anthropologie de la vie et des représentations du vivant » à l’EHESS, avec également la perspective d’élaborer un livre et des publications. L’autre objectif de l’équipe sera d’obtenir des financements pour développer nos recherches, de nouvelles missions et inviter nos collègues étrangers pour d’autres séminaires, colloques et journées d’études. Une activité scientifique somme toute classique, mais orientée sur cette thématique particulière.

Justement, qu’est-ce qui vous attire dans cette thématique ?
Comme je travaille dans le domaine du vivant et notamment dans l’utilisation des biotechnologies au regard du vivant, je suis intéressé par les usages faits du vivant, en ce qui concerne l’humain bien sûr, mais aussi les animaux, les plantes ou encore les micro-organismes. Au sein de l’équipe, des chercheurs travaillent également sur ces sujets similaires, mais pas tous ! Certains s’intéressent par exemple aux croyances qui, dans diverses sociétés, font l’objet de rituels et d’appels à des divinités afin d’intervenir sur des processus vitaux. C’est intéressant de multiplier les regards et de voir comment les humains cherchent à intervenir sur la vie de différentes manières. J’apprécie donc ce croisement interdisciplinaire, ce dialogue de chercheurs provenant d’horizons différents.

Pour en savoir plus sur l’équipe Anthropologie de la vie et des représentations du vivant et ses travaux, rendez-vous sur la page du LAS qui lui est consacrée.

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