Le BIO World Congress on Industrial Biotechnology 2017 vu par Sup’Biotech

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Après avoir participé trois années de suite aux États-Unis à la BIO International Convention, Sup’Biotech a choisi cette fois de s’intéresser à un autre événement rassemblant les principaux acteurs mondiaux des biotechnologies : le BIO World Congress on Industrial Biotechnology. Organisée du 23 au 26 juillet 2017 dans l’enceinte du Palais des congrès de Montréal au Québec (Canada), cette manifestation portait davantage sur l’approche industrielle des sciences du vivant. Un rendez-vous important sur lequel revient Frédérique Buil, Directrice des Relations Entreprises à Sup’Biotech, présente sur place avec Vanessa Proux, Directrice Générale de l’école.

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Vanessa Proux et Frédérique Buil

Quelles sont les différences entre les deux rassemblements sur le continent américain ?
Frédérique Buil : Si la BIO International Convention est essentiellement consacrée au secteur de la santé, avec une présence forte de start-ups et d’entreprises de l’industrie pharmaceutique, le Bio World Congress traite surtout de la bio économie et des processus de biotechnologie industrielle. Dans ces secteurs, on va travailler sur les organismes vivants tels que les enzymes, les champignons ou les levures, afin de transformer des produits biosourcés et extraire des molécules d’intérêt qui peuvent, par exemple, servir d’alternative au plastique et au pétrole. Cela concerne aussi bien la création de bio fioul que des molécules spécifiques dont l’usage trouvera un écho durable dans la santé, la cosmétique, l’environnement ou encore l’agroalimentaire.
Rendue possible grâce à la délégation du Pôle de compétitivité Industries & Agro-Ressources (IAR) à laquelle nous étions rattachés, cette première participation de Sup’Biotech s’inscrivait dans la volonté de l’école de continuer à développer son enseignement en bioproduction et biotechnologie industrielle en rencontrant de nombreux professionnels et en s’informant des dernières tendances en la matière.

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Crédits : BIO Photos

Quels acteurs avez-vous pu rencontrer sur place ?
L’événement nous a d’abord permis de créer ou renforcer nos liens avec la quarantaine d’entreprises présentes dans la délégation du Pôle IAR, comme par exemple Total, très actif sur la question du bio fioul (Total est actionnaire d’Amyris, une société californienne spécialisée dans les biotechnologies), Seppic, un fournisseur d’ingrédients cosmétiques qui tend à s’orienter vers les molécules biosourcées, la cleantech Deinove ou encore des investisseurs tels que Sofinnova Partners. Au-delà de la délégation, ce BIO World Congress nous a également permis de prendre contact avec d’autres entreprises, acteurs académiques, industriels et pôles de compétitivité actifs dans le secteur à l’échelle mondiale.

À travers ces rencontres et les nombreuses conférences organisées lors de l’événement, avez-vous pu remarquer certaines tendances et thématiques fortes sur lesquelles seront amenés à travailler les étudiants de Sup’Biotech dans le futur ?
Cette édition 2017 permet de se rendre compte que les grandes industries chimiques se tournent de plus en plus vers les produits biosourcés afin de créer des produits performants et meilleurs pour l’environnement. Cela démontre une vraie évolution. Ces mêmes entreprises, qui ont longtemps axé leur recrutement sur des profils chimie, sont donc désormais à la recherche de profils associés à la biochimie et la biologie. De façon générale, on constate véritablement un intérêt grandissant de l’ensemble des acteurs autour des micro-algues et de la valorisation de la biomasse végétale, avec les résidus de betterave, de céréales, etc. Évidemment, cela demande de savoir répondre à de nouvelles problématiques éthiques et techniques : quand on utilise le vivant pour transformer des produits, les processus sont plus compliqués que dans le cadre de la pétrochimie, ne serait-ce que pour l’évaluation des risques liés à la présence dans la nature d’OGM. Tous ces sujets, les étudiants de Sup’Biotech les connaissent déjà bien. Cela ne serait pas étonnant d’en voir plusieurs travailler dans cette voie à la suite de leurs études, y compris là-bas, en Amérique du Nord et à Montréal même, où les questions de sauvegarde de l’environnement et de valorisation des matières premières par des matières naturelles sont très suivies. D’ailleurs, pour la petite anecdote, nous avons profité de notre séjour pour faire le suivi de stage de fin d’études de Cécile Amaral (Sup’Biotech promo 2017), une étudiante de 5e année. Elle travaille en tant que chargée de projet R&D chez Jus Loop, une société qui fabrique des jus pressés à froid à travers l’économie circulaire, en utilisant des fruits et légumes mis de côté par l’industrie alimentaire.

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Vanessa Proux et Cécile Amaral (Sup’Biotech promo 2017)

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