Découvrez le parcours de l’équipe de Johanna Chesnel et Matthieu Da Costa (Sup’Biotech promo 2016) lors de l’iGEM 2014, l’une des principales compétitions de biologie synthétique au monde

Avec son équipe de l’Évry-iGEM et sa camarade Johanna Chesnel, Matthieu Da Costa (Sup’Biotech promo 2016) s’est rendu à Boston du 29 octobre au 4 novembre pour participer à la 10e édition de l’International Genetically Engineered Machine (iGEM), cette compétition internationale de biologie synthétique réservée aux étudiants. Même si l’équipe est rentrée bredouille, ce fut un voyage riche en expérience pour l’étudiant, désigné par ses amis pour présenter le projet innovant d’éponges naturelles dépolluantes devant les membres du prestigieux MIT.

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Johanna et Matthieu

Arrivés le 29 octobre à Boston, toute l’équipe Évry-iGEM pouvait sentir la pression s’installer. Et pour cause : deux jours plus tard, trois de ses membres devaient passer le grand oral et défendre un projet pour lequel ils n’ont cessé de travailler depuis presque un an. « Sur place, nous étions logés dans le quartier Chinatown, dans une auberge de jeunesse qui accueillait également d’autres équipes, raconte Matthieu. Dès qu’on est arrivés là-bas, en voyant les autres teams s’entraîner dans une salle, le stress a commencé à monter : on était dans le truc ! » Du stress, l’iGEM en procure forcément un peu car elle voit s’affronter cordialement de très nombreuses équipes attirées par l’amour de la recherche et l’innovation, le tout au cœur du MIT, l’une des enceintes scientifiques les plus reconnues dans le monde. Autant dire qu’on ne va pas à l’iGEM présenter son projet les mains dans les poches : il faut se préparer soigneusement. « Du 27 au jour J, on a fait que répéter matin, midi et soir, affirme Matthieu. Au final, ça s’est bien passé pour nous durant les 20 minutes de présentation devant le jury même si le stress était là. On se disait que ce n’était pas n’importe qui devant nous mais, surtout, on pensait à toute l’équipe, à tous les gens qui nous ont soutenus et ont cru en notre projet depuis le début. C’est justement cette attente placée en nous qui nous a permis de surmonter cela et de pouvoir bien parler. » Événement international oblige, la présentation du projet devait se dérouler exclusivement dans la langue de Shakespeare. Pas vraiment un souci pour Matthieu. « Il faut savoir qu’en arrivant à Sup’Biotech, je ne savais pas du tout parler anglais ! L’école m’a beaucoup aidé grâce au séjour linguistique en 1re année et au semestre à l’étranger. J’avais donc un bien meilleur niveau cette année et surtout une plus grande confiance en moi. D’où le fait que je me sois porté volontaire pour faire speaker. Le travail a payé. »

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Matthieu devant le poster réalisé par l’équipe Évry-iGEM

Un projet audacieux suivi d’une publication scientifique
Après avoir passé son grand oral et présenté un poster du projet, l’équipe de Matthieu n’a malheureusement pas été retenue pour la finale. Pas de quoi abattre l’étudiant. « Ce genre d’expérience, c’est bon pour la confiance. D’autant qu’on n’a pas tous les jours la chance de présenter un projet devant des personnes du MIT. » Il faut dire que l’Évry iGEM n’avait pas choisi la facilité dès le départ. « Notre projet de biologie appliquée, c’est-à-dire avec une visée industrielle, était très original : travailler sur une éponge, cela n’arrive pas tous les jours, assure Matthieu. Et puis, contrairement à d’autres équipes qui ont pu travailler sur des projets depuis plusieurs années avec l’appui de nombreux chercheurs, nous avons tout de même obtenu des résultats sans les mêmes moyens ! » Ces fameux résultats vont d’ailleurs faire l’objet d’une future publication. « On va publier prochainement un article scientifique car, même si nous n’avons pas remporté le concours, nous avons réalisé un énorme travail sur la caractérisation de la bactérie. Il faut avoir conscience qu’il n’y avait que très peu d’informations à son sujet, avec seulement cinq articles écrits jusque-là sans qu’aucun n’aborde vraiment son métabolisme. On a donc dû faire tout un travail de séquençage de la bactérie puis un assemblage génomique et on a même été les premiers à réussir à la transformer ! Il fallait du courage et de la motivation pour se lancer sur une bactérie aussi inconnue ! » Une victoire en soit.

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