Well done ! Une première année réussie pour la section anglophone de Sup’Biotech
Les biotechnologies changent le monde… et le monde s’intéresse forcément aux biotechnologies ! Pour cultiver cette dimension internationale désormais incontournable, Sup’Biotech multiplie les dispositifs depuis de nombreuses années, du traditionnel semestre obligatoire à l’étranger aux Summer Schools en passant par les doubles diplômes avec des partenaires académiques d’autres pays, la présence d’un cursus dédié en dernière année ou encore un enseignement dispensé intégralement en anglais lors des 4es et 5es années. Et depuis la rentrée 2019-2020, l’école a ajouté une nouvelle corde à son arc en créant une section totalement anglophone.
Permettant de s’immerger dès la 1re année dans les biotechnologies en utilisant uniquement la langue de Shakespeare (ou, en l’occurrence, celle du célèbre biologiste britannique Richard Dawkins), ce nouveau cycle a déjà séduit une trentaine d’étudiants français et étrangers ayant souhaité débuter l’aventure Sup’Biotech d’une autre façon. Une réussite pour les apprenants sur laquelle revient Mayssaa Nassour, enseignante des sciences du vivant (biologie, biochimie…) et référente de la section anglophone.
Mayssaa Nassour
Pourquoi avoir décidé de lancer ce cycle ?
Mayssaa Nassour : Dans le secteur des biotechnologies, la maîtrise de l’anglais est un « must have ». C’est pourquoi, au sein de Sup’Biotech, les étudiants doivent passer un test d’une année sur l’autre et bénéficient de cours hebdomadaires en anglais dès le début du cursus ou de semaines dédiées à l’anglais – les fameuses « speak easy weeks ». De fil en aiguille, et au vu de l’internationalisation toujours plus importante du secteur, nous avons aussi eu l’envie de proposer ce cycle anglophone pour mettre dans le bain le plus tôt possible les étudiants. En amont, il a donc fallu travailler pour proposer exactement le même programme que celui des étudiants du cycle francophone : pour cela, nous avons dû adapter tous les travaux dirigés, les travaux pratiques et les phases de projets tout en recrutant de nouveaux enseignants. Le but était vraiment d’immerger pleinement les étudiants en leur proposant un même niveau d’exigence.
À qui s’adresse cette section Anglophone ?
Elle s’adresse principalement aux élèves des Terminales S qui ont la possibilité de choisir cette section sur Parcoursup. Évidemment, avoir un bon niveau d’anglais est un critère de sélection. Pour autant, certains étudiants externes à Sup’Biotech peuvent également tenter de la rejoindre via nos différentes procédures d’admissions parallèles hors Parcoursup, en 1re année ou en 2e année à partir de la rentrée 2020. Ces candidats ne devront pas avoir obligatoirement fait partie d’une section anglophone auparavant, mais ils auront tout de même un test à passer pour s’assurer de la qualité de leur niveau de langue.
Qui composait cette première classe ?
Au départ, nous avions ouvert une trentaine de places – dont une majorité pour les élèves passant par Parcoursup et quelques-unes pour les candidatures de profils internationaux. Et, au final, nous avons terminé l’année avec une première promotion de 31 membres, dont deux internationaux n’ayant que de légères notions de français : un étudiant américain et une étudiante mexicaine. L’ensemble des étudiants de cette première classe possédait un bon niveau d’anglais et, aussi, un bon dossier scolaire en général. En effet, celles et ceux qui choisissent de démarrer des études supérieures en anglais sont généralement des élèves déjà studieux au lycée et souvent issus des classes européennes où ils bénéficiaient de plus d’heures d’enseignements de langue. Pour autant, nous avons aussi des bacheliers venus d’une Terminale S « classique ».
Comment les cours se sont passés pour eux ?
Très bien ! Le premier semestre a été un peu délicat, évidemment. Il a fallu une période d’adaptation pour les étudiants, le temps que leurs oreilles s’habituent à l’anglais et qu’ils prennent le rythme des cours du Cycle Préparatoire, assez intense. Une fois cette période passée, les étudiants ont bien réussi et ils souhaitent tous à présent renouveler l’expérience lors de la 2e année !
Des nouveautés sont-elles prévues pour la rentrée ?
Nous allons sûrement permettre davantage de mélanges entre les étudiants des sections anglophones et francophones dès la rentrée en 1re année. Pour la 2e année, qui coïncide avec le début des Sup’Biotech Innovation Projects (SBIP), des projets que portent les étudiants jusqu’à la fin de leurs études, ce mélange sera encore plus facilité : les équipes seront très souvent mixtes !
Permettre à des étudiants français de travailler avec des étudiants étrangers, c’est un plus, non ?
Oui car cela pourra être le cas lors de leur future carrière professionnelle ! D’ailleurs, nous espérons avoir de plus en plus d’étudiants étrangers au sein de cette section. Nous devons toutefois faire attention lors de la sélection : tous les pays ne disposant pas forcément des mêmes programmes scolaires, il convient de s’assurer de la compatibilité des connaissances des candidats avec le programme d’une école d’ingénieurs comme Sup’Biotech. Pour la prochaine rentrée, nous avons par exemple reçu de nouvelles candidatures provenant du Cameroun ou encore d’Algérie !
Les étudiants de cette section ont-ils vocation à faire leurs stages en entreprise à l’étranger ?
Pas forcément et cette année l’a démontré, avec une majorité de stages réalisés dans des entreprises basées en France… même si les rapports sont obligatoirement rédigés en anglais. Toutefois, on sent que les startups et petites sociétés en biotechnologies françaises apprécient particulièrement le fait de pouvoir compter des jeunes profils anglophones car, très souvent, ces derniers sont amenés à devoir communiquer et écrire en anglais. C’est un atout non négligeable et il y a une vraie demande.
La classe anglophone vue par… Chloé Bâty (Sup’Biotech promo 2024)
« La classe anglophone est une très bonne expérience, tant sur le plan humain que pour l’apprentissage. Le nombre d’étudiants étant réduit, des liens sont très facilement créés et cela permet à des étudiants étrangers de s’intégrer rapidement. De plus, prendre part à des cours en anglais améliore considérablement le niveau à l’écrit et à l’oral. Cet apprentissage permet une meilleure et plus rapide compréhension des articles scientifiques qui représentent une place importante dans les biotechnologies. Cependant, commencer des cours intégralement en anglais a nécessité un temps d’adaptation au début de l’année tant pour les professeurs que pour les élèves. La communication entre les étudiants et l’école a permis de constamment améliorer cette classe. Sup’Biotech s’est adaptée à notre niveau et a mis en place de nouvelles méthodes d’apprentissage ! » |