Sup’Biotech participe à l’avancée du progrès en matière de détection des polluants émergents dans l’eau
Une étudiante de 4ème année de Sup’Biotech a réalisé pour Adebiotech, l’association pour la promotion des Biotechnologies en France, une étude sur l’analyse des polluants émergents.
Anne Feraudet, étudiante de 4ème année s’est penchée sur la question des « polluants émergents » en réalisant une étude financée par Véolia Eau. Ce travail, commandé par l’association Adebiotech, permet d’identifier les procédés innovants d’analyse de l’eau pour les polluants émergents et de mettre en évidence les problématiques à résoudre.
La question des polluants émergents
« L’analyse des polluants émergents dans l’eau est fondamentale pour la protection de la santé et des écosystèmes et pour permettre d’apprécier l’efficacité des traitements. Adebiotech est une association ouverte aux étudiants et aux bénévoles qui leur permet d’élargir leur réseau. De part son partenariat avec Sup’Biotech, Adebiotech propose aux étudiants de travailler sur des problématiques innovantes de Biotechnologie», ajoute Danielle Lando, vice-présidente à Adebiotech.
L’objectif de cette étude est d’identifier les procédés innovants d’analyse de l’eau pour les polluants émergents et de mettre en évidence les problématiques à résoudre. Ce travail a été rendu possible grâce à une étude bibliographique récente non exhaustive ainsi qu’une analyse des programmes français et européens et des entretiens avec des scientifiques experts.
« Nous sommes aujourd’hui très heureux de constater que le travail d’Anne Feraudet va permettre à l’association Adebiotech de sensibiliser les instances publiques à la problématique des polluants émergents. Son travail a en effet permis à Adebiotech de bénéficier d’un rapport à forte valeur ajoutée qui sera la base pour la mise en place d’un colloque en octobre prochain» déclare Vanessa Proux, Directrice Associée de Sup’Biotech.
Les points majeurs du rapport
L’étude a permis d’identifier les aspects principaux de l’analyse des polluants émergents à développer:
- Technologies de détection fiables et reproductibles ;
- Méthodes globales toxicologiques et écotoxicologiques prenant en compte les risques d’accumulation des polluants ;
- Gestion des risques des polluants et anticipation des risques potentiels des nouveaux polluants.
Ce rapport décrit également des méthodes physico-chimiques et biotechnologiques d’analyse qui s’appliquent aux pesticides, aux molécules pharmaceutiques, aux toxines et à d’autres molécules comme les détergents, les plastifiants et les retardateurs de flamme. Deux types de méthodes sont distingués :
- Les méthodes directes mesurent la concentration ou les émissions naturelles d’une molécule.
- Les méthodes indirectes mesurent l’effet global d’une molécule ou d’un mélange sur un modèle biologique. Elles permettent de mesurer des effets à court et à long terme. Une partie consacrée à la dégradabilité des polluants, met en évidence que les analyses doivent porter aussi bien sur les substances que sur leurs produits de dégradation.
Enfin, cette étude montre que beaucoup de technologies basées sur les biotechnologies sont innovantes, bien que beaucoup d’entre elles soient encore au stade de développement et pas encore validées. Une des difficultés d’application des méthodes d’analyses concerne les matrices complexes et des mélanges de polluants qui peuvent représenter plus de 10 000 molécules dont certaines à l’état de traces. Des initiatives françaises et européennes ont été mises en place pour tenter de résoudre ces difficultés en fédérant les différents laboratoires travaillant sur le sujet.
Pour faire écho à ce travail de recherche, Adebiotech travaille actuellement à l’organisation d’une conférence qui se tiendra sur 3 jours courant octobre 2009, en collaboration avec Véolia Eau, l’INERIS et la société Watchfrog.
L’intégralité du rapport est disponible sur www.adebiotech.org