Un nouvel article scientifique vient d’être publié par Pavla Debeljak, enseignante-chercheuse a SupBiotech au laboratoire LRPIA.
Cette publication souligne l’importance de l’étude du mycobiome dans l’environnement.
Les champignons ont façonné la biosphère depuis l’apparition de la vie sur Terre. Bien que les champignons soient présents dans tous les environnements, la plupart des recherches disponibles sur les champignons se sont concentrées sur les sols. Par conséquent, le rôle et la composition des communautés fongiques dans les environnements aquatiques (marins et d’eau douce) restent largement inexplorés. L’utilisation de différentes amorces pour caractériser les communautés fongiques a en outre compliqué les comparaisons entre les études. Par conséquent, nous ne disposons pas d’une évaluation globale de base de la diversité fongique dans les principaux écosystèmes.
Dans un article en collaboration entre chercheurs d’Université de Vienne et de l’école d’ingénieurs SupBiotech paru le 25 avril dernier, dans la revue Journal of Fungi, nous avons tiré parti d’un ensemble de données récemment publiées sur l’ARNr 18S comprenant des échantillons provenant des principaux écosystèmes (terrestres, d’eau douce et marins) pour tenter une évaluation globale de la diversité fongique et de la composition des communautés.
Fungal Diversity and Community Composition across Ecosystems. Debeljak P, Baltar F. Journal of Fungi. 2023;9(5):510. https://doi.org/10.3390/jof9050510
Nous avons trouvé les diversités fongiques les plus élevées dans les environnements terrestres, d’eau douce et marins, ainsi que des gradients prononcés de diversité fongique en fonction de la température, de la salinité et de la latitude dans tous les écosystèmes. Nous avons également identifié les taxons les plus abondants dans chacun de ces écosystèmes, principalement dominés par les Ascomycota et les Basidiomycota, sauf dans les rivières d’eau douce où les Chytridiomycota dominent. Collectivement, notre analyse fournit une analyse globale de la diversité fongique dans tous les principaux écosystèmes environnementaux, mettant en évidence les ordres et les ASV (variants de séquençage d’amplicon) les plus distincts par écosystème, et comblant ainsi une lacune critique dans l’étude du mycobiome de la Terre.